Rechercher
Rechercher

Actualités

« I Have a Dream »

«I Have a Dream. » Martin Luther King rêvait de rapprocher les Blancs et les Noirs. Est-il interdit que nous rêvions de rapprocher les donateurs de Paris III et les autres ? Les donations de ceux-là, bien qu’en argent sonnant et trébuchant, ne vont malheureusement pas dans le même sens. Mais rêvons. La majorité de notre dette publique provient de la pléthore de fonctionnaires et du déficit de l’EDL. Si, au lieu que l’État (d’après le document présenté à Paris III) attende sagement dix ans que 45 % des fonctionnaires atteignent l’âge de la retraite pour arrêter l’hémorragie et assainir l’administration publique, l’Iran (car c’est bien de ce donateur qu’il s’agit) consacrait les revenus de quelques jours de ses ventes de pétrole pour procurer à l’État libanais le pécule nécessaire à assurer à ces fonctionnaires surnuméraires une bien confortable retraite anticipée, les économies réalisées au courant de la prochaine décennie épongeraient une bonne partie de la dette. Si, au lieu que l’État se perde dans les dédales de la recherche de solutions bancales au problème du déficit chronique de l’EDL qui nous coûte un milliard de dollars chaque année, l’Iran s’engageait à prendre en charge dès aujourd’hui ce déficit, et ce jusqu’à l’achèvement de la privatisation du secteur, cette subvention allègerait d’autant notre fardeau budgétaire. Ajoutée à la belle enveloppe promise à Paris III, mais qui ne comprend finalement que 800 millions de dollars de donations pures, cette double contribution iranienne permettrait sûrement de renverser la spirale ascendante de la dette publique et de la résorber à terme. En agissant ainsi, la République islamique ferait d’une pierre deux coups : d’une part, elle continuerait d’aider ses partisans au Liban, puisque ce sont eux les principaux responsables de ces deux trous gigantesques dans le budget que sont le trop-plein de fonctionnaires et les « impayés » de l’EDL, et d’autre part, elle étendrait ainsi son assistance à tous les Libanais et accélérerait le redressement financier de notre pays, un acte de bonne foi qui serait d’ailleurs reçu cinq sur cinq par la communauté internationale. « I Have a Dream »... Nohad BAROUDI Ancien secrétaire général du CDR Article paru le Jeudi 01 Février 2007
«I Have a Dream. » Martin Luther King rêvait de rapprocher les Blancs et les Noirs. Est-il interdit que nous rêvions de rapprocher les donateurs de Paris III et les autres ? Les donations de ceux-là, bien qu’en argent sonnant et trébuchant, ne vont malheureusement pas dans le même sens. Mais rêvons.
La majorité de notre dette publique provient de la pléthore de fonctionnaires et du déficit de l’EDL.
Si, au lieu que l’État (d’après le document présenté à Paris III) attende sagement dix ans que 45 % des fonctionnaires atteignent l’âge de la retraite pour arrêter l’hémorragie et assainir l’administration publique, l’Iran (car c’est bien de ce donateur qu’il s’agit) consacrait les revenus de quelques jours de ses ventes de pétrole pour procurer à l’État libanais le pécule nécessaire à...