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Le «croissant stérile»

Pendant des années on nous a pourri la vie avec l’arabisme et aussi avec un certain croissant fertile, et, comme il ne nous manquait que cela, une nouvelle réalité est venue s’installer depuis cinquante-huit ans : Israël. La liste de nos drames n’en finit pas depuis. Jusqu à quand devons-nous attendre pour respirer ? Il faut aimer le masochisme pour ne pas voir que Palestine et Liban, même chute ! Il y a une terrible similitude depuis quelque temps, et de manière flagrante. Ainsi, de l’Irak jusqu’à nous, en passant par l’Iran et la Syrie, une nouvelle réalité évidente et grave se met en place et nous étouffe. Pauvre région, où sont ta fertilité et ton arabisme, qu’en reste-t-il? Notre seul salut réside dans un statut international, car nous avons prouvé notre incapacité à nous gouverner en pays libre et indépendant. Ce n’est pas un hasard si notre jeune ministre Pierre Gemayel est assassiné la veille du jour national, comme pour effacer cette commémoration et nous aliéner davantage. Regardez la ressemblance avec la Palestine : réclamation d’un gouvernement d’union, financement par l’Iran de milices, luttes intestines, appauvrissement, aides étrangères bloquées (comme notre Paris 3), une pseudo-union nationale, alors qu’on se poignarde sans arrêt... La seule véritable existence de ce pays, elle est dans son indépendance à l’égard des autres. Le Liban a toujours été, bien avant tous ses frères et voisins. Il suffit de revenir à la mémoire de l’humanité dans la région pour le voir cité et glorifié des centaines de fois dans la Bible, bien avant tous les croissants fertiles, ou plutôt stériles. Oui, un statut avec les Nations unis sur toute sa superficie et pas seulement au Sud. Nous ne sommes ni capables d’avoir un bon président, ni une Constitution, puisque sans arrêt malmenée, ni une Chambre de représentants, puisque nous dénions à ceux-ci le pouvoir et préférons la rue sans tenir compte d’eux, ni un gouvernement, ni une armée, puisque un groupe seul décide la guerre et occasionne des milliers de morts et, de surcroît, s’autoproclame vainqueur alors que dans tout pays qui se respecte, le responsable de cette guerre aurait été jugé pour désobéissance qui a entraîné morts et destructionsn ou mise en péril du bien d’autrui. Chez nous, nous avons assez de chefs qui changent de « chemises », orange ou pas, ou de «casquettes», s’imaginant retrouver une jeunesse et une gloire perdues devant les caméras. Le Liban de Khalil Gibran, de Charbel ou de Fakhreddine, premier martyr, ne peut vivre que par ce statut international des Nations unis, tourné vers la culture, lui qui a donné de Byblos le livre, de Béryte le droit et de sa montagne immaculée l’inspiration à la Bible et aux chants des psalmistes. André INGEA Paris
Pendant des années on nous a pourri la vie avec l’arabisme et aussi avec un certain croissant fertile, et, comme il ne nous manquait que cela, une nouvelle réalité est venue s’installer depuis cinquante-huit ans : Israël.
La liste de nos drames n’en finit pas depuis. Jusqu à quand devons-nous attendre pour respirer ? Il faut aimer le masochisme pour ne pas voir que Palestine et Liban, même chute ! Il y a une terrible similitude depuis quelque temps, et de manière flagrante.
Ainsi, de l’Irak jusqu’à nous, en passant par l’Iran et la Syrie, une nouvelle réalité évidente et grave se met en place et nous étouffe.
Pauvre région, où sont ta fertilité et ton arabisme, qu’en reste-t-il?
Notre seul salut réside dans un statut international, car nous avons prouvé notre incapacité à nous gouverner en pays libre...