Des élections viennent d’avoir lieu aux USA. Je n’ai nullement l’intention d’en faire ici le commentaire. Je ne suis pas qualifié pour cela. Je me contenterai de constater, sans contester: Dans un pays aussi vaste, aussi pluraliste, aussi diversifié que les USA (300 millions d’âmes), la joute électorale n’a opposé que deux partis. Rien que deux. Pas un de plus. Afin d’élire 435 membres de la Chambre et 33 sénateurs. Rachitique, ce système américain! Nous autres au Liban, qui comptons à peine 4 millions d’habitants, nous avons au moins 15 partis politiques et plus de députés que les Américains n’ont de sénateurs. Je me suis amusé à un petit jeu, celui des proportionnelles, et j’ai calculé le nombre de partis, de sénateurs et de représentants à la Chambre que les Américains auraient eus s’ils avaient adopté le «modèle» libanais. J’en ai eu le tournis. Par contre, si on inversait la tendance et que nous adoptions la proportionnelle «américaine», il n’y aurait plus chez nous l’ombre d’un parti politique et la Chambre aurait des allures de piste saharienne. Vous me direz peut-être que, dans notre cas, les choses n’iraient pas plus mal. Je vous laisse, hypocritement, le soin de tirer la conclusion. Alain PLISSON