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Actualités - CHRONOLOGIE

Une étude sur les conditions de vie des ménages au Liban en 2004, publiée hier Le taux de pauvreté a baissé de 31 % en 1995 à 25 % en 2004

« Les conditions de vie des ménages au Liban », une étude effectuée conjointement par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le ministère des Affaires sociales, et la direction centrale des statistiques, a été rendue publique hier, lors d’une conférence de presse au Sérail. Cette étude, qui a été effectuée en 2004, fait partie d’un projet en deux volets : les conditions de vie des ménages, rapport publié hier, et le budget des ménages. L’ouvrage relatif à ce deuxième thème devrait être rendu public dans les prochains mois. L’étude présentée hier par la ministre des Affaires sociales, Nayla Moawad, Mme Maral Tutélian et Mona Hammam, respectivement directrice générale de la direction générale des statistiques et représentante permanente du PNUD au Liban, montre que la proportion de familles vivant dans la pauvreté a diminué. Elle était de 31 % en 1995. Elle est passé à 25 % en 2004. Les conditions de vie se sont améliorées au niveau des services et de l’infrastructure (routes, électricité, eau...) mais c’est la situation économique du pays qui demeure préoccupante. Il faut aussi souligner l’importance des disparités entre les régions, le développement étant inégal entre la capitale et le Mont-Liban, d’une part, et les zones périphériques, de l’autre. Au Liban-Sud, la bande frontalière a connu de mai 2000 et jusqu’à la guerre de juillet 2006 une importante stagnation économique. Il faudra savoir à l’avenir si l’offensive de juillet et les aides qui parviennent pour la reconstruction de cette zone changeront la donne. Une étude devrait être prochainement effectuée sur ce plan. Elle mesurera l’impact de la guerre entre le Hezbollah et Israël sur les conditions de vie et l’économie dans diverses régions du pays. Une autre étude comparant les mêmes indices relatifs aux conditions de vie des ménages en 1995 et en 2004 devrait être rendue publique dans les semaines à venir. Pour en revenir à l’enquête rendue publique hier, elle a été effectuée en 2004 sur un échantillon de 13 003 ménages, soit 56 513 personnes, en utilisant les normes et les indices internationaux. Selon cette étude, le Liban compte 3 755 034 habitants, les personnes habitant les camps palestiniens étant exclues. Près de 93,4 % des habitants du pays sont libanais. Beyrouth et le Mont-Liban accueillent 50,4 % de la population. Le reste est divisé comme suit : 20,5 % de la population vit au Liban-Nord, 12,5 % dans la Békaa, 10,7 % au Liban-Sud et 5,9 % à Nabatiyé. Le nombre de personnes que compte un ménage a régressé de 1970 à 2004. Ainsi, en 1970, le ménage comptait 5,4 personnes, en 1997, 4,8 individus, pour diminuer encore plus en 2004, atteignant 4,3 personnes. Ces taux changent selon la région. Ainsi, à Beyrouth, le nombre de personnes par ménage est de 3,8 en moyenne, constituant ainsi le taux le moins élevé du Liban, le taux le plus élevé se trouvant au Liban-Nord avec 4,7 personnes par ménage. Disparités entre les hommes et les femmes En ce qui concerne l’éducation, l’étude démontre que 98 % des enfants âgés entre 5 et 9 ans sont scolarisés. Ce taux est de 95 % quand il s’agit des enfants âgés de 10 à 14 ans. Il atteint 34,2 % quand il touche les jeunes âgés entre 20 et 24 ans, fréquentant l’université. Le taux d’analphabétisme est en moyenne de 8,8 %. Les disparités dans ce cadre sont importantes entre les hommes et les femmes. Ainsi, 5,6 % des hommes sont illettrés contre 11,8 % pour les femmes. Ce pourcentage diffère aussi selon les tranches d’âge. Par exemple, 2,3 % des Libanais âgés entre 25 et 29 ans sont analphabètes contre 29,3 % âgés entre 60 et 64 ans. Concernant l’emploi, l’étude montre que 46,7 % de la force active travaille dans le secteur des services, 22,1 % dans le commerce, 15 % dans l’industrie, 8,7 % dans la construction et 7,5 % dans l’agriculture. De plus, 85,8 % de la population active travaille dans le secteur privé, 12,9 % dans l’administration et 1,2 % sont employés par des institutions diverses, notamment des organisations internationales et des ONG. Les femmes constituent uniquement 23,3 % de la population active du pays. Il convient de souligner également que 4,2 % des personnes âgées de plus de 65 ans travaillent. L’étude montre que 50,8 % des travailleurs ne bénéficient pas d’une quelconque assurance. Les 49,2 % de travailleurs qui sont couverts par au moins une assurance sont divisés comme suit : 27 % sont inscrits à la Caisse nationale de Sécurité sociale, 10,3 % bénéficient d’une assurance privée. 5,7 % de la force active du pays profite du système de Sécurité sociale spécifique à l’armée ou aux FSI, 4,6 % sont inscrits à la coopérative des fonctionnaires de l’État, et 1,6 % des travailleurs bénéficient d’une autre forme d’assurance. Selon l’étude, le taux de chômage au Liban est estimé à 7,9 %. Pour mesurer ce taux, les normes internationales de l’Organisation mondiale du travail ont été adoptées. Mais selon les experts, ces normes sont valables pour les pays occidentaux et ne peuvent pas mesurer exactement le taux de chômage dans les pays en développement. L’étude ne donne pas non plus des chiffres relatifs au chômage déguisé. Les loisirs et les résidences L’enquête souligne que 88,8 % des travailleurs ont des emplois permanents, contre 6,3 % de la population active qui bénéficie d’emplois temporaires et 4,7 % des emplois saisonniers. L’étude montre également que 50 % de la population active travaille plus de 48 heures par semaine et 25 % plus de 60 heures. Aucun chiffre n’a été donné sur la pérennité de l’emploi dans une même entreprise. Un chapitre est également consacré aux voyages et aux loisirs des ménages. Ainsi, 26 % des habitants du pays lisent les quotidiens et les hebdomadaires. Ce taux atteint un maximum à Beyrouth avec 38,1 % des habitants et son minimum au Liban-Nord avec 9,8 % de la population. Il faut souligner cependant que 65,1 % des lecteurs de la presse passent moins de deux heures par semaine à la lecture de leurs quotidiens et leurs hebdomadaires. Près de 10,3 % des habitants du Liban utilisent Internet au moins une fois par semaine hors du cadre de leur travail. En moyenne, 14 % des habitants du Liban fréquentent mensuellement les restaurants et les cafés. Il faut souligner dans ce cadre les disparités entre les régions. À Beyrouth, ce taux atteint son maximum avec 28,7 % de la population, 18,1 % au Mont-Liban. Dans la Békaa et au Liban-Sud, ce taux chute à 7,9 %, au Liban-Nord, il est de 7,7 % et à Nabatiyé de 5,9 %. Quant à la fréquence des sorties au restaurant, 51,7 % de la population se rendent deux fois par mois au restaurant, 39,5 % y vont entre deux à cinq fois, 6,3 % s’y rendent entre cinq et dix fois et 2,5 % plus de dix fois par mois. Concernant les voyages, uniquement 5,1 % des habitants du Liban ont fait au moins un voyage au cours des douze mois ayant précédé l’étude. Près de 99 % des personnes ayant voyagé l’ont fait uniquement une fois au cours de l’année écoulée. L’étude prend également en considération les résidences des ménages. Ainsi, 67 % des résidences principales des ménages sont situées dans des immeubles, 26 % sont des constructions individuelles, 6 % des habitations se trouvent dans des complexes résidentiels et 1 % des résidences est formé de villas de plus d’un étage. Les petites habitations de moins de 80 mètres carrés constituent 15 % du total des résidences, celles qui varient entre 80 et 130 mètres carrés constituent 42,4 %, les résidences variant entre 130 et 180 mètres carrés s’élèvent à 23,4 %, les grandes résidences de plus de 180 mètres carrés atteignent 19,2 %. L’étude prend également en considération l’alimentation en eau et en électricité des résidences ainsi que les moyens de chauffage et le matériel électroménager utilisé dans les résidences principales. Patricia KHODER
« Les conditions de vie des ménages au Liban », une étude effectuée conjointement par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le ministère des Affaires sociales, et la direction centrale des statistiques, a été rendue publique hier, lors d’une conférence de presse au Sérail. Cette étude, qui a été effectuée en 2004, fait partie d’un projet en deux volets :...