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LOISIRS - Lancement de deux clubs, au Centre sportif, culturel et social ainsi qu’à Sioufi « Jeune bridgeur, futur patron », à Jamhour

Le lancement du club de bridge pour juniors du Centre sportif, culturel et social du Collège Notre-Dame de Jamhour a été, samedi, l’occasion pour Rita Ghosn, épouse du PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, de donner une conférence sur le bridge. Une conférence donnée conjointement avec le magistrat Chucri Sader, président de la Fédération libanaise de bridge, en présence de l’ancien ministre Michel Eddé, de Carlos Ghosn et du recteur, le père Sélim Daccache. Les trois personnalités avaient auparavant inauguré le laboratoire de technologie du collège, pour l’équipement duquel M. Ghosn avait effectué une donation de 100 000 dollars. «Jeune bridgeur, futur patron », le thème de la conférence décrit le bridge comme une discipline qui développe la flexibilité des jeunes, leur sens de la réflexion, de la gestion de l’analyse et de la stratégie, leur capacité à dépasser les obstacles, sans oublier, certes, leur socialisation, grâce à un travail de partenariat essentiel dans ce jeu. Car c’est au niveau des jeunes que Mme Ghosn concentre principalement ses efforts, au sein de son propre club de bridge à Sioufi, où elle sponsorise les jeunes recrues. Elle y donnera d’ailleurs des cours intensifs de formation, à tous les intéressés, du lundi 6 au vendredi 10 novembre. Par le biais de ce jeu de cartes, les jeunes bridgeurs pourront ainsi développer certaines qualités de base, notamment « la concentration, la mémorisation, la notion du social et du partenariat, la discipline, la résolution rapide de problèmes, l’importance de l’engagement et enfin l’art du raisonnement ». Intéresser les mères de famille Rita Ghosn n’oublie pas les femmes au foyer, à l’instar de tous les adultes intéressés par l’apprentissage de ce jeu et par son côté social. Le bridge permettra aux mères de famille d’acquérir flexibilité, communication, tolérance et pragmatisme. Car après tout, « la vie, dit-elle, c’est comme au bridge, une succession de problèmes à affronter et à analyser pour les résoudre au fur et à mesure, dans l’urgence ». S’adapter aux situations, bonnes ou mauvaises, essayer d’en tirer le maximum, est difficile au début, mais, avec le temps et l’expérience, les choses s’améliorent. « D’autant que le bridge permet d’avancer et non pas de ruminer le passé », précise-t-elle. L’aspect social du bridge revêt une importance capitale pour Rita Ghosn. Il permet de passer un bon moment en compagnie de nouvelles connaissances et de s’intégrer plus facilement lorsqu’on vit à l’étranger. « Le bridge est universel et la langue n’est pas un handicap. Et puis, ajoute-t-elle, il aide à améliorer les talents. » D’ailleurs, les grandes institutions informatiques et financières recrutent dans la communauté des adeptes de ce jeu dont la valeur éducative a été reconnue par l’Unesco. Preuve en est, « Bill Gates et Warren Buffet ont déboursé un million de dollars pour introduire le bridge dans les écoles américaines », précise-t-elle. « On peut ainsi commencer le bridge dès l’âge de 10 ans et il n’y a pas de limite d’âge », estime Mme Ghosn, observant que l’un des plus grands champions du monde a 93 ans. Des études scientifiques ont d’ailleurs montré que ce jeu stimulait le système immunitaire. En favorisant l’activité cérébrale, il aurait même une action bénéfique sur l’organisme en retardant le vieillissement des neurones. Difficile de ne pas être convaincu des bienfaits du bridge après l’exposé de Rita Ghosn. Que dire de plus de cette femme qui avoue, avec malice, avoir contracté la maladie du bridge il y a 21 ans, grâce à son époux. « Depuis, je suis contagieuse, dit-elle à l’assistance amusée, et j’essaie de vous transmettre ce virus et la richesse que vous pourrez développer dans la pratique de ce jeu. » L’amusement, un facteur essentiel La parole revenait alors au magistrat Chucri Sader. Après avoir reconnu qu’il était temps de lancer un immense chantier pour promouvoir le bridge au Liban, précisant que les activités quotidiennes des clubs assurent à peine la survie du jeu, le président de la FLB a insisté sur la nécessité de développer des structures pour recruter du sang jeune. Autrement dit, lancer le bridge dans les écoles et les universités, dans le but d’aligner, à l’avenir, « des équipes nationales et internationales jeunes, homogènes, motivées, rodées à la compétition de haut niveau et animées d’une saine volonté de vaincre ». « Certes, observe-t-il, des sources de financement devront être trouvées, pour permettre à un tel projet de voir le jour. » C’est ainsi qu’il a salué la naissance simultanée des deux nouveaux clubs de bridge, qui donneront une importance primordiale à la formation des jeunes. Pour ces derniers, le bridge sera une excellente carte de visite internationale et un moyen privilégié de communication, de dialogue et d’échanges. « Pour l’ensemble des joueurs, conclut Chucri Sader avec humour, le bridge est aussi une excellente assurance-vieillesse ». C’est alors qu’en joueurs de longue date, Michel Eddé et Carlos Ghosn ont été invités à faire part de leur expérience. Après avoir effectué une donation de 10 000 dollars au club de Sioufi de Mme Ghosn, M. Eddé a raconté comment ses relations au bridge lui ont autrefois ouvert les portes pour l’implantation d’une usine en Afrique. Quant à Carlos Ghosn, il a indiqué que le bridge développait deux qualités essentielles aux futurs bridgeurs : « L’humilité et l’apprentissage à partir de l’échec. » « Mais ce qu’il ne faut surtout pas oublier, conclut M. Ghosn, c’est que le bridge est un jeu. Et qu’après tout, on y joue par envie de s’amuser. » Anne-Marie EL-HAGE
Le lancement du club de bridge pour juniors du Centre sportif, culturel et social du Collège Notre-Dame de Jamhour a été, samedi, l’occasion pour Rita Ghosn, épouse du PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, de donner une conférence sur le bridge. Une conférence donnée conjointement avec le magistrat Chucri Sader, président de la Fédération libanaise de bridge, en présence de l’ancien ministre Michel Eddé, de Carlos Ghosn et du recteur, le père Sélim Daccache. Les trois personnalités avaient auparavant inauguré le laboratoire de technologie du collège, pour l’équipement duquel M. Ghosn avait effectué une donation de 100 000 dollars.
«Jeune bridgeur, futur patron », le thème de la conférence décrit le bridge comme une discipline qui développe la flexibilité des jeunes, leur sens de la réflexion, de la...