Allez hop ! On reprend les bonnes vieilles habitudes et on recommence. Exactement comme avant. Comme si le citoyen n’est toujours qu’une quantité négligeable. Et que l’on n’a que faire de ses doléances, de son ras-le-bol surtout.
Alors, à quelques jours de la rentrée scolaire, on entame de nouveaux travaux d’infrastructure dans les rues de la capitale. Au niveau des voies de passage les plus fréquentées. On creuse. On recreuse. Encore et toujours. On ferme des routes. On dévie la circulation. On chambarde tout un quartier.
Un seul ? Loin de là. Ce sont deux, trois ou plusieurs quartiers de la capitale qui se retrouvent asphyxiés, assourdis par les klaxons des automobilistes coincés dans d’inextricables embouteillages.
Pauvres automobilistes qui ne savent plus où donner de la tête. Et qui traînent leur impatience d’un sens interdit à un autre, d’une ruelle bloquée à une autre, d’un flic dépassé par la situation à un autre flic indifférent. Obligés de faire le tour de la ville pour arriver à destination, quelques centaines de mètres plus loin. Sans compter la perte de temps accumulée au fil des heures, de jour en jour.
Pauvres habitants aussi, commerçants inclus, qui se retrouvent prisonners des travaux. Qui n’en peuvent plus du bruit incessant et des répercussions négatives de ces interminables travaux sur la vie économique et sociale de leur quartier.
Le pire, c’est que l’on n’attend pas d’avoir terminé un chantier pour en démarrer un autre. C’est que l’on délaisse souvent des travaux encore inachevés, pour en accélérer d’autres.
On ne s’est pas contenté d’avoir carrément tué les quartiers de Sin el-Fil et de Dékouaneh durant plusieurs années. Après le fameux pont de Dora dont les travaux avancent à pas de tortue, c’est maintenant au tour du secteur du Musée de devoir supporter pour de longs mois, voire même des années, des travaux d’infrastructure. Qui commencent depuis le secteur Nahr, qui paralysent quasiment les quartiers de Badaro, Sami el-Solh, Tayyouné, sans parler de leurs environs. Et qui s’éterniseront, comme par hasard, bien au-delà de la durée prévue.
Loin de nous l’idée de critiquer la volonté du gouvernement de développer l’infrastructure d’une ville comme Beyrouth au bord de l’asphyxie. Une initiative louable, sans aucun doute. À la condition qu’elle n’empêche pas les habitants de vivre. Et qu’elle se déroule surtout avec ordre, organisation et rapidité.
Ce qui n’est tout simplement pas le cas.
Anne-Marie EL-HAGE
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats Allez hop ! On reprend les bonnes vieilles habitudes et on recommence. Exactement comme avant. Comme si le citoyen n’est toujours qu’une quantité négligeable. Et que l’on n’a que faire de ses doléances, de son ras-le-bol surtout.
Alors, à quelques jours de la rentrée scolaire, on entame de nouveaux travaux d’infrastructure dans les rues de la capitale. Au niveau des voies de passage les plus fréquentées. On creuse. On recreuse. Encore et toujours. On ferme des routes. On dévie la circulation. On chambarde tout un quartier.
Un seul ? Loin de là. Ce sont deux, trois ou plusieurs quartiers de la capitale qui se retrouvent asphyxiés, assourdis par les klaxons des automobilistes coincés dans d’inextricables embouteillages.
Pauvres automobilistes qui ne savent plus où donner de la tête. Et qui traînent leur...