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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉVÉNEMENT - Vingt et une artistes libanaises réunies au Art Lounge, jusqu’au 24 juin «Chou Tabkha Ya Mara», une cuisine bien cérébrale!

En collaboration avec le Musée international des femmes à New York, l’espace d’art Xanadu, créé par l’artiste libanaise Zena el-Khalil (en 2003), a lancé un programme artistique pour le Liban baptisé «Chou Tabkha ya mara». Organisé par Zena el-Khalil, en collaboration avec Halleh Founouni, le projet Chou Tabkha Ya Mara concrétise la pensée mise en place par Xanadu, cet espace d’art à contre-courant des autres galeries conventionnelles puisqu’il donne la chance à l’artiste en herbe de présenter, en solo, ses premières créations. Ayant récemment pris forme, Chou Tabkha Ya Mara réunit vingt et une Libanaises dont l’âge varie entre 20 et 30 ans, susceptibles de transmettre un message à travers leurs créations artistiques. Plasticiennes, musiciennes ou poétesses, ces jeunes femmes (certaines n’habitant pas le pays) ont été choisies et contactées pour venir présenter leurs œuvres au Art Lounge. Féminin et non féministe Regroupant diverses créations, comme la photographie, la peinture, la poésie, les installations et d’autres performances visuelles et sonores, cette manifestation, une première au Liban, a pour objectif de promouvoir le travail de ces jeunes femmes et de les encourager dans leur lutte quotidienne. Aider la femme à s’affirmer, la conforter dans ses droits afin qu’ils ne soient pas bafoués et, par ailleurs, créer un réseau, une plate-forme artistique mouvante, tel était l’objectif de Paula Goldman, fondatrice d’« Imagining Ourselves », programme global, créé en 2001, dont a découlé le projet Chou Tabkha Ya Mara. Ce titre, qui évoque la cuisine et ses fourneaux, fait d’abord allusion à une expression bien commune de chez nous, puisque l’homme oriental a l’habitude de demander à sa femme, en rentrant de travail, ce qu’elle lui a cuisiné. Mais cette même phrase pourrait par ailleurs évoquer l’idée que ce que concocte aujourd’hui la femme libanaise est une cuisine d’un autre ordre. Ce qui se cuisine au Art Lounge enrichit la tête, non pas le ventre. La pointe d’ironie qu’on ressent dans l’expression n’a nullement été employée dans un but féministe, mais simplement pour montrer les multiples capacités de la femme libanaise. Hiba Aboulhosn, Tamara al-Samerraie, Mounira al-Solh, Ritta Baddoura, Stéphanie Bouéri, Joanna Chatila, Ginou Choueiri, Zena el-Khalil, Hala el-Rayess, Halleh Founouni, Rania Hassan ainsi que Karen Kalou, Cynthia Karam, Maria Kazoun, Sally Khoury, Léna Merhej, Randa Mirza, Yasmina Alexandra, Anastasia Cassandra Nysten et Marie-Jo Raidy : une poignée de femmes actives, pas artistes au vrai sens du terme, ont conjugué leurs efforts et rassemblé leurs œuvres les plus récentes. Un travail d’équipe placé sous le signe de l’innovation et de la collaboration. Un éventail de genres Aucun thème précis n’a été imposé dans cette manifestation aux touches éclectiques. Ce sont autant de styles et de palettes qui se mélangent en toute harmonie : le glamour de Sally Khoury, la « pêche » aux affiches du président Hariri de Cynthia Karam, les soldats roses de Zena el-Khalil ou le travail expérimental de Marie-Jo Raidy, qui découpe plusieurs histoires de femmes libanaises pour les regrouper dans un seul narratif. Mais encore la maison-miniature d’Anastasia Cassandra Nysten, la quête de l’amour de Halleh Founouni, les photos de Karen Kalou, les plongeurs de Raouché de Randa Mirza, les poèmes de Suzan Talhouk ou les monstres de Maria Kazoun. Il s’agit, là encore, de créations qui révèlent les différents talents libanais qui ont déjà obtenu la reconnaissance du Musée international de New York et qui n’attendent qu’à se faire connaître ailleurs. La manifestation accueillera également Paula Goldman le 14 juin, la promotrice de ces activités internationales venue établir un état des lieux et élargir le champ d’action de sa fondation. Chou Tabkha Ya Mara est un premier cri de ces femmes libanaises résolues à s’affirmer dans l’univers de l’art. Mais certainement pas un cri de famine. Colette KHALAF

En collaboration avec le Musée international des femmes à New York, l’espace d’art Xanadu, créé par l’artiste libanaise Zena el-Khalil (en 2003), a lancé un programme artistique pour le Liban baptisé «Chou Tabkha ya mara».

Organisé par Zena el-Khalil, en collaboration avec Halleh Founouni, le projet Chou Tabkha Ya Mara concrétise la pensée mise en place par Xanadu, cet...