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Actualités - CHRONOLOGIE

Anniversaire - Le « poème chanté » pour fêter les 60 ans de l’Unesco Dialogue musical des rimes et des deux rives

Désormais, le poème chanté possède son festival. C’est au palais de l’Unesco que s’est déroulée cette manifestation organisée par la Commission nationale libanaise pour l’Unesco dans le cadre de la célébration de son soixantième anniversaire. « D’une rive à l’autre de la Méditerranée », tel était le thème de ces rencontres placées sous le patronage du ministre de la Culture et qui ont réuni des interprètes de différents pays arabes et européens des deux rives de la grande bleue : l’Égypte, l’Espagne la France, la Grèce, l’Italie, le Liban, la Palestine et la Syrie. « C’est pour exprimer l’intérêt qu’elle porte à la diversité culturelle qui contribue à l’épanouissement de la créativité et des valeurs humaines, et afin de promouvoir le dialogue interculturel euro-arabe, à travers de nombreux moyens dont la chanson et la poésie que nous organisons au Liban, terre de diversité culturelle, de la liberté et de la démocratie, ce festival du poème chanté », a précisé Salwa Siniora Baassiri, secrétaire générale de la Commission nationale libanaise pour l’Unesco, avant de rendre hommage à l’initiatrice du projet, Zahida Darwiche Jabbour. Chacun des participants devait ainsi exprimer à sa manière, en rimes et en notes, son adhésion aux valeurs de la diversité culturelle dont le respect du droit à la différence et le droit à la liberté d’expression. « Le festival est l’occasion, pour les artistes, de contribuer à consolider les liens entre les deux rives de la Méditerranée et d’échanger leurs expériences dans le domaine du poème chanté », a indiqué pour sa part le poète Henri Zoghaib, membre du comité organisateur qui regroupe également le professeur de l’UL, Wafaa Chaarani, et l’écrivain Alexandre Najjar. Le ministre de la Culture, Tarek Mitri, est également allé dans ce sens, louant les manifestations qui encouragent la créativité et le rapprochement entre les peuples. C’est la Grecque Nina Venetsanou qui a ouvert le bal avec une émouvante ode à un être cher disparu. Il convient de souligner qu’Henri Zoghaib, précédant chaque interprète, récitait le poème chanté dans sa traduction en arabe. L’Égyptien Ali Ismaïl et son oud ont ensuite chante les louanges de la terre, cette planète qui nous réunit. Venu de Sardaigne, l’Italien Mariano Deidda a offert au public une ballade de sa propre composition intitulée Comme un étranger. « Ouvrez-moi le chemin, j’ai un oud et la musique n’a pas de frontières, elle n’a pas besoin de visa », a fredonné Samih Choucair, de Syrie. Se sont succédé ensuite : Javier Ruibal, musicien espagnol autodidacte, spécialiste des mélodies où résonnent les échos de différentes cultures anciennes et contemporaines ; le Palestinien Ahmad Dari, compositeur et peintre calligraphe de Jérusalem ; l’auteure, compositrice et interprète française Anne Roth dans un poème dédié a ce bel oiseau de feu qu’est le chant. Last but not least, le Libanais Khaled el-Habr a entonné, accompagné au piano par Khodr Badrane et sous les applaudissements enthousiastes du public, un poème intitulé Les vagues de la musique. Un appel vibrant au dialogue qui dit : « Et si tu n’arrives pas à m’entendre ou à me comprendre, on communiquera mieux si on parlait de musique. » Grande et belle finale ensuite avec une chanson qui regroupe les refrains de toutes celles qui ont précédé.
Désormais, le poème chanté possède son festival. C’est au palais de l’Unesco que s’est déroulée cette manifestation organisée par la Commission nationale libanaise pour l’Unesco dans le cadre de la célébration de son soixantième anniversaire. « D’une rive à l’autre de la Méditerranée », tel était le thème de ces rencontres placées sous le patronage du ministre de la...