Un ballet d’officiels, de parents, de collègues et de curieux est là, à l’amphithéâtre Pierre Aboukhater (USJ), pour entendre jouer Georges Daccache. Soudain… semi-obscurité côté public. Le piano apparaît dans toute sa splendeur. Sous la lumière des projecteurs, on pouvait sentir l’imposante stature de l’instrument.
Georges Daccache fait son entrée. Un colosse. Épaules trop larges, dos raide… Même les photographes sont intimidés. D’un regard, d’un geste précis sans rappel, il interdit tout mouvement. La concentration se lit sur ses traits. Avec un charisme pareil, on ne peut pas se contenter d’écouter seulement, on vit plutôt le moment.
Sous ses doigts se déclinent aussi bien les mélodies que le silence. Et l’on se surprend à guetter et à interroger les instants de suspension, de reprises, d’envolée, de remballement… Entre douceur et rage, une frénésie s’empare du pianiste dans une obstination à ne pas vouloir arriver la fin ; cette fin de tout morceau, ce silence meublé d’applaudissements.
Qui resisterait à l’enchantement ! Sous ses doigts, la musique de Shubert habite le public. La quête d’absolu du compositeur s’empare de chaque personne présente.
Chaque morceau est un voyage. De Scarletti fils à Rachmaninov, en passant par Chopin et Debussy, des tableaux et des histoires à chaque fois différents se peignent. Chaque interprétation devient une chorégraphie. Le corps de ce jeune pianiste raconte sa musique, ses mains la dansent. Les cordes du piano deviennent sa voix et les touches son visage. Il y a l’instrument, sa musique, puis lui.
Simplicité de l’artiste. Tour à tour interprète et compositeur, le jeune homme écrit son texte, son histoire, sa musique qui est son seul langage, son outil, son univers.
Le piano se tait, l’atiste se lève. Florilège de bravos !
Muriel BÉJANI
Un ballet d’officiels, de parents, de collègues et de curieux est là, à l’amphithéâtre Pierre Aboukhater (USJ), pour entendre jouer Georges Daccache. Soudain… semi-obscurité côté public. Le piano apparaît dans toute sa splendeur. Sous la lumière des projecteurs, on pouvait sentir l’imposante stature de l’instrument.
Georges Daccache fait son entrée. Un colosse. Épaules trop larges, dos raide… Même les photographes sont intimidés. D’un regard, d’un geste précis sans rappel, il interdit tout mouvement. La concentration se lit sur ses traits. Avec un charisme pareil, on ne peut pas se contenter d’écouter seulement, on vit plutôt le moment.
Sous ses doigts se déclinent aussi bien les mélodies que le silence. Et l’on se surprend à guetter et à interroger les instants de suspension, de reprises,...
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