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Actualités - CHRONOLOGIE

patrimoine - Baalbeck n’a pas fini de dérouler ses splendeurs Tarek Mitri fait le point sur les dernières découvertes archéologiques

Tranquillisez-vous. Le « jorn » qui a été volé à Baalbeck et qui a fait la une de certains quotidiens est vieux de quelque 80 ans. Il n’a aucune valeur archéologique et pour ce qu’il vaut, il ne peut faire l’objet d’une vente aux enchères dans les salles de Londres ou de New York, comme l’ont annoncé certains médias. Il n’y avait pas de quoi alarmer l’opinion publique. C’est presque en ces termes que le ministre de la Culture, Tarek Mitri, a ouvert la conférence de presse qu’il a tenue, hier, à son ministère, rue Mme Curie. Étaient présents Frédéric Husseini, directeur de la Direction générale des antiquités (DGA), Khaled Rifaï, responsable du département d’archéologie de la Békaa, Jean Yasmine, expert à la DGA et coordinateur entre celle-ci et le CDR, et Toufic Yanni, conseiller du ministre. Faisant le point sur les dernières découvertes de Baalbeck, le ministre a rappelé qu’un caveau funéraire, ayant la forme d’une chambre carrée de 4x4 m de côté, datant de l’époque romaine, a été déterré dans une grotte à deux kilomètres à l’ouest des ruines où des travaux d’infrastructure et de mise en valeur de la ville historique sont entrepris par le CDR. Les explorations ont permis de dégager 79 feuilles d’or représentant des dessins végétaux, utilisées pour orner les dépouilles, deux paires de boucles d’oreilles en or, une bague en verre, 11 lacrymaires en verre (vases servant à recueillir les larmes), des ossements humains et 31 clous métalliques employés, on suppose, pour assembler le bois de deux cercueils. L’ensemble, appartenant aux IIe et IIIe siècles de notre ère, a été transporté, « sans aucun dommage », au siège de la DGA à Beyrouth, a indiqué Tarek Mitri qui a dénoncé « le sport national » consistant à attaquer le gouvernement et à le taxer de négligence. « Pour ma part, je témoigne une confiance absolue aux responsables de la DGA et à l’équipe archéologique qui travaille sur le terrain, sous la direction de Khaled Rifaï. » Le ministre devait également souligner que le CDR finance les fouilles et que les FSI suivent de très près les opérations et assument leur responsabilité dans la protection du patrimoine. Une aubaine, car à chaque coup de pioche, le sous-sol plusieurs fois millénaire de Baalbeck vomit des trésors archéologiques. En effet, quelques jours après la découverte du caveau funéraire, trois mosaïques, attribuées aux IIIe et IVe siècles après J-C, « en bon état de conservation », sont mises au jour près de la place Khalil Moutran, dans ce qu’on appelle le verger du Khan. Deux d’entre elles, aux tesselles noires et blanches, représentent 4x4 m et 3x3 m environ. La troisième déploie sa palette de couleurs sur 8 m de long et 1,50 m de large. Le ministre Mitri a émis le souhait que ce lieu, réservé en principe à un parking, soit aménagé en jardin où seront exposées in situ les mosaïques. En attendant la décision finale, les trois pièces ont été recouvertes de nylon et ensevelies sous une tonne de sable pour les protéger. Dans le périmètre de la place Khalil Moutran toujours, les travaux de démolition d’une maison expropriée, en 1969, par la DGA (où le « jorn » a été dérobé) ont donné accès à un « monument », ou « une muraille » datant peut-être de la première époque arabe, a révélé pour sa part Khaled Rifaï, ajoutant que le site, d’une grande importance archéologique, est encore sous étude. L’affaire reste à suivre. May MAKAREM

Tranquillisez-vous. Le « jorn » qui a été volé à Baalbeck et qui a fait la une de certains quotidiens est vieux de quelque 80 ans. Il n’a aucune valeur archéologique et pour ce qu’il vaut, il ne peut faire l’objet d’une vente aux enchères dans les salles de Londres ou de New York, comme l’ont annoncé certains médias. Il n’y avait pas de quoi alarmer l’opinion publique. C’est presque en ces termes que le ministre de la Culture, Tarek Mitri, a ouvert la conférence de presse qu’il a tenue, hier, à son ministère, rue Mme Curie. Étaient présents Frédéric Husseini, directeur de la Direction générale des antiquités (DGA), Khaled Rifaï, responsable du département d’archéologie de la Békaa, Jean Yasmine, expert à la DGA et coordinateur entre celle-ci et le CDR, et Toufic Yanni, conseiller du...