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Actualités - CHRONOLOGIE

Le responsable FL a été l’invité du Club Charles Hélou de Jamhour Pour Eddy Abillama, les responsables politiques se doivent d’adopter « un discours rationnel »

Les membres du Club Charles Hélou du Collège Notre-Dame de Jamhour et de l’amicale des anciens du collège ont organisé une rencontre débat avec M. Eddy Abillama, membre du conseil exécutif des Forces libanaises, dans la salle Naoum Khattar du Centre sportif, culturel et social de Jamhour. Le débat avait pour thème « L’impact des positions politiques sur la population ». M. Abillama a d’abord abordé l’aspect théorique du thème de la causerie, essayant de mettre en évidence la spécificité de la conjoncture politique actuelle au Liban. Il a notamment établi une distinction entre « ce qui se dit » et « ce qui se fait » en politique, affirmant que ce qui se dit va souvent au-delà de la raison et de l’entendement. D’où le fait que l’homme politique devrait nécessairement adopter des positions publiques « en connaissance de cause ». Son rôle serait alors de fixer une stratégie précise fondée sur une vision à long terme de ce qui devrait être fait pour accroître le « bien-être » au sein de la société. Partant du principe que tout pays se développe en fonction de ses possibilités et en s’appuyant sur un projet élaboré à l’avance, le responsable FL a mis l’accent sur la nécessité pour tout homme politique de bien connaître son environnement et d’agir en prenant en considération que les besoins dépassent souvent les ressources, d’où l’exigence d’adopter un discours rationnel et éviter les surenchères. Au Liban, la société, très diversifiée, a tendance à « dépasser les normes ». Dans un tel contexte, la réalisation de tout projet politique ne peut être envisageable sans la réédification des institutions de l’État sur des bases solides. Faute de projet et de vision bien définis, nous versons, selon M. Abillama, dans « une politique politicienne » marquée par des surenchères futiles. Ajoutons à cela la situation de tension et de peur que l’on cherche à imposer aux Libanais et qui vise à les contraindre à accepter ce qu’ils ont refusé durant trente ans. La solution à la problématique libanaise demeure alors la création de liens étroits entre slogan politique et engagement citoyen. C’est ainsi que tout militant devrait prendre conscience du fait que son action politique s’inscrit dans le cadre d’un changement global qui vise à instaurer un État garant des droits et de la sécurité de ses citoyens. « Si nous ne pouvons relier le discours au futur, nous sommes alors face à un problème très grave. (…) Dans les pays développés, le discours va dans le sens de l’amélioration (…) or, au Liban, il faut reconstruire les institutions pour pouvoir aller plus loin », a encore souligné M. Abillama. Le responsable FL s’est ensuite prêté aux questions de l’assistance qui ont porté surtout sur les récentes prises de position des Forces libanaises et de l’Alliance du 14 Mars 2005 (ou du « 14 Février »). M. Abillama a réaffirmé le besoin imminent de changement à la tête de l’État pour pouvoir engager le pays sur la voie d’une restructuration de l’Administration et des institutions constitutionnelles, longtemps paralysées par la tutelle. L’ancien candidat des FL aux élections législatives du printemps dernier dans la circonscription du Metn-Nord a souligné aussi que les Forces libanaises se sont opposées à l’adoption de la « loi 2000 », imposée par la tutelle syrienne il y a six ans. D’après lui, le choix de cette loi et les effets du maintien du chef des FL, Samir Geagea, en prison durant la période des élections ont nui aux résultats enregistrés par les Forces libanaises au cours du scrutin. À propos de la Résistance et du Hezbollah, M. Abillama a exprimé le respect que vouent les Forces libanaises aux militants de ce parti qui a offert un grand nombre de martyrs pour le Liban, mais il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de parvenir, par le dialogue, à un consensus qui garantirait la récupération des « fermes de Chebaa » et la remise des armes du Hezbollah à l’armée libanaise. Il a de même mis l’accent sur l’utilité de tout accord, fondé sur l’indépendance et la souveraineté, entre divers partis et rassemblements libanais, en particulier entre le Courant patriotique libre et le Hezbollah. Plusieurs personnes présentes sont intervenues, en conclusion, pour rappeler la nécessité d’entretenir des relations amicales, fondées sur le respect mutuel, entre les différentes forces présentes sur le terrain, notamment entre le CPL et les FL, puisque, comme l’a fait remarquer M. Abillama, nous ne pouvons bâtir un État en faisant preuve de haine et de rancune. Jad NEHMÉ Terminale SG 1 - Collège N-D de Jamhour
Les membres du Club Charles Hélou du Collège Notre-Dame de Jamhour et de l’amicale des anciens du collège ont organisé une rencontre débat avec M. Eddy Abillama, membre du conseil exécutif des Forces libanaises, dans la salle Naoum Khattar du Centre sportif, culturel et social de Jamhour. Le débat avait pour thème « L’impact des positions politiques sur la population ».
M. Abillama a d’abord abordé l’aspect théorique du thème de la causerie, essayant de mettre en évidence la spécificité de la conjoncture politique actuelle au Liban. Il a notamment établi une distinction entre « ce qui se dit » et « ce qui se fait » en politique, affirmant que ce qui se dit va souvent au-delà de la raison et de l’entendement. D’où le fait que l’homme politique devrait nécessairement adopter des positions publiques...