Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Électricité La proximité de lignes de haute tension expose à plusieurs problèmes de santé

Ayant pris connaissance de la polémique soulevée par l’installation de lignes de haute tension dans des zones résidentielles à Mansourieh, le Pr Antoine Aboukais, directeur du laboratoire de catalyse et environnement MREID à l’Université du Littoral-Cote d’Opale (France), nous adresse la correspondance suivante dans laquelle il élucide, documentation à l’appui, certains points sur les risques induits par la proximité de telles installations sur les habitants : « Les riverains de lignes de haute tension sont exposés à plusieurs problèmes de nuisances résidentielles et sanitaires. Au niveau des nuisances résidentielles, ces lignes produisent des bruits divers sous forme de claquements, bourdonnements continus liés à l’effet couronne, ainsi que le bruit causé par le passage du vent dans les structures métalliques. De même, ces lignes de haute tension peuvent créer des brouillages d’émission de radio et de télévision et des perturbations informatiques. Mais l’effet sur l’atmosphère le plus important à signaler réside dans le fait que ces champs électromagnétiques génèrent une augmentation des taux d’ozone et d’ions. En ce qui concerne les nuisances sanitaires, actuellement, les scientifiques sont unanimes à relever que les champs magnétiques induits par ces lignes de haute tension ont une action sur la déstabilisation du métabolisme thyroïdien et, en particulier, sur la sérotonine. Plus encore, elles produisent un effet de déséquilibre sur l’épiphyse avec des anomalies au niveau de la production de mélatonine, régulateur des rythmes biologiques fondamentaux et en particulier du système “veille-sommeil” (exposition à moins de 200 mètres). Ces observations scientifiques révèlent l’existence d’un stress lié à la pollution générée par les champs électromagnétiques. En Finlande, on a constaté que le taux de dépression est de 4,7 fois supérieur à la normale dans le cas de riverains des lignes de haute tension, notamment s’ils vivent à moins de 100 mètres de ces lignes, et qu’ils sont exposés à un champ magnétique, causé par la présence de ces lignes, supérieur ou égal à 1 milliGauss. Un très grand nombre de publications scientifiques traitent des liens entre la survenue de cancers et l’exposition aux champs électriques et magnétiques générés par les lignes de haute tension. En 1979, Wertheimer et ses collaborateurs ont publié la première étude mettant en évidence le lien entre certains cancers subis par les enfants et l’exposition aux champs électriques et magnétiques. En 1990, l’Agence américaine de protection de l’environnement a publié un rapport volumineux intitulé “L’évaluation du pouvoir cancérigène des champs électromagnétiques”. Dans son ouvrage paru en 1995, Dr Santini a révélé un très grand nombre d’effets biologiques que les lignes de haute tension ont sur la santé. Comme effets “in vitro”, il s’est aperçu que l’exposition aux champs électrique et magnétique modifie les flux calciques, augmente le taux d’enzyme décarboxylase impliquée dans le processus de croissance cellulaire et bloquent l’action anticancéreuse de la mélatonine (hormone sécrétée par la glande pinéale). Comme effets “in vivo”, il a révélé une action néfaste sur les rythmes biologiques et le comportement, sur les neurotransmetteurs du cerveau, sur la reproduction, sur le système cardio-vasculaire et le sang, sur les taux de cortisol... À titre d’exemple, dans les années 1980, une ligne de très haute tension a été installée dans la banlieue de Douai (nord de la France), passant au-dessus de zones résidentielles. Électricité de France (EDF) s’était alors engagée à procéder à des mesures et à surveiller les constantes immunitaires des habitants. Ceux-ci manifestèrent des troubles somatiques, des céphalées (maux de tête) et des pertes de sommeil : les premières prises de sang montrèrent une carence en fer due à l’exposition aux champs magnétique et électrique issus de ces lignes à haute tension. »

Ayant pris connaissance de la polémique soulevée par l’installation de lignes de haute tension dans des zones résidentielles à Mansourieh, le Pr Antoine Aboukais, directeur du laboratoire de catalyse et environnement MREID à l’Université du Littoral-Cote d’Opale (France), nous adresse la correspondance suivante dans laquelle il élucide, documentation à l’appui, certains points...