Le chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, Serge Brammertz, s’est rendu hier à Damas, où il doit normalement interroger des responsables syriens, avant d’écrire son rapport qu’il doit soumettre la semaine prochaine au secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan. Aucune information n’a été fournie au sujet de l’identité des personnalités que le magistrat belge rencontrera dans la capitale syrienne, ses contacts à Damas étant entourés du plus grand secret, comme on le sait. La presse arabe a cependant indiqué hier que le président syrien, Bachar el-Assad, recevra M. Brammertz qui doit également interroger les personnalités syriennes qui avaient été jugées suspectes dans le rapport de son prédécesseur, Detlev Mehlis. De retour à Beyrouth, M. Brammertz doit établir son rapport avant de s’envoler pour New York où il le remettra mercredi prochain à M. Annan, qui le soumettra à son tour au Conseil de sécurité. Lundi, le secrétaire général par intérim du ministère des Affaires étrangères, Boutros Assaker, se rendra également à New York où il doit prononcer le mot du Liban durant la réunion que le Conseil de sécurité devra tenir afin d’examiner le premier rapport Brammertz. La date de cette réunion n’a toujours pas été fixée. L’ambassadeur du Liban au Mexique, Nohad Mahmoud, doit rejoindre M. Assaker à New York. Les deux hommes avaient été chargés par le Conseil des ministres de suivre avec les responsables onusiens l’affaire de la création d’un tribunal à caractère international pour juger les assassins de Rafic Hariri.