La Syrie a réagi pour la première fois hier au dialogue national qui s’est ouvert jeudi, place de l’Étoile, en se félicitant de cette initiative qui a été également applaudie par la Ligue arabe. Le président syrien, Bachar el-Assad, a ainsi exprimé l’espoir que le conclave de la place de l’Étoile sera couronné de succès et débouchera sur des résultats qui seront dans l’intérêt du Liban. M. Assad a tenu ces propos lors du quatrième congrès des partis arabes qui se tient à Damas. À l’ordre du jour des travaux de ce congrès, les dossiers libanais, notamment les relations libano-syriennes, palestinien et irakien. Au Caire où la 125e session de la conférence ministérielle de la Ligue arabe s’est ouverte hier, le secrétaire général de cet organisme, Amr Moussa, a également exprimé plein succès aux participants au dialogue national, tout en mettant l’accent sur la nécessité que les rapports entre Beyrouth et Damas s’améliorent et que l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, se poursuive jusqu’au bout. Dans son allocution à l’ouverture de la conférence ministérielle de la Ligue arabe, M. Moussa a rendu un vibrant hommage à l’initiative du président de la Chambre, Nabih Berry, avant d’affirmer : « Il faut qu’elle soit couronnée de succès pour barrer la route aux nombreux dangers auxquels le Liban est exposé. » « La Ligue et les pays arabes ne peuvent pas tolérer que la moindre étincelle embrase n’importe quelle partie de la région. Aussi, suivent-ils de près ce qui se passe au Liban et plus particulièrement l’évolution des rapports entre Beyrouth et Damas », a-t-il ajouté. Concernant la mission de la commission Brammertz, M. Moussa a mis l’accent sur le fait que l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, doit se poursuivre « jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à ce que la vérité entière soit connue, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et au chapitre 7 de la Charte des Nations unies ». Rappelons que la conférence ministérielle de la Ligue arabe, à laquelle le Liban est représenté par le chef de la diplomatie, Faouzi Salloukh, prépare le sommet arabe qui se tiendra vers la fin du mois à Khartoum. Au terme de la réunion, les ministres arabes des Affaires étrangères doivent approuver un projet de résolution qui reconnaît le droit du Liban à établir avec des pays voisins et amis (en allusion à la Syrie) des relations fondées sur le respect mutuel de la souveraineté et de l’indépendance et qui insiste sur la nécessité de faire la lumière sur l’assassinat de Hariri.