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Actualités - CHRONOLOGIE

La cherté du brut devrait persuader l’OPEP de maintenir à nouveau ses quotas

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) devrait encore s’abstenir, mercredi à Vienne, d’abaisser sa production face à la ténacité des prix du pétrole et à la montée des tensions géopolitiques, le spectre de sanctions contre l’Iran risquant à nouveau de dominer la réunion. Comme lors de sa précédente réunion en janvier, l’OPEP se réunit pratiquement en même temps que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui examinera le dossier nucléaire iranien à partir de lundi, à Vienne également. L’agence pourrait recommander au Conseil de sécurité des Nations unies des sanctions contre l’Iran, si celui-ci ne renonce pas d’ici là à enrichir son uranium. Le marché craint que l’Iran, 4e producteur mondial et membre influent du cartel, ne recoure alors à l’arme pétrolière. Dans les faits, cela se traduirait pas une réduction volontaire de ses exportations et une flambée immédiate des prix du brut. De quoi préoccuper des Occidentaux déjà très inquiets de la multiplication des attaques au Nigeria par des militants séparatistes qui ont déjà amputé de 20 % la production du pays et ont juré de frapper à nouveau. Dans ce contexte et en raison de prix obstinément élevés, l’OPEP devrait laisser ses quotas de production à 28 millions de barils par jour (mbj), niveau où ils sont depuis huit mois. « Étant donné la situation politique en Iran et les pertes de production au Nigeria, ils joueront la prudence et donc le risque que l’OPEP réduise sa production est infime », estime Kevin Norrish, analyste à la banque Barclays. « Si les prix restent au-dessus de 60 dollars le baril, l’OPEP aura du mal à justifier une réduction de sa production », renchérit Jason Schenker, de la banque Wachovia. Le baril de brut vaut encore plus de 63 dollars à New York, soit pas beaucoup moins qu’en janvier (66 dollars) et encore 20 % plus cher qu’il y a un an, ce qui assure de belles recettes aux producteurs. Les analystes sont généralement d’accord que l’OPEP produit trop de pétrole à l’orée du 2e trimestre, d’autant que les stocks abondent aux États-Unis et en Europe. Mais ils jugent une réduction de sa production politiquement impensable en ce moment. Or l’OPEP ne veut pas froisser ses clients, surtout pas depuis qu’elle s’est engagée dans un vaste programme d’accroissement de ses capacités de production. Elle veut éviter le genre de discours tenu en février par le président américain George W. Bush, qui a fixé comme objectif de réduire de 75 % d’ici à 20 ans les importations de pétrole du Moyen-Orient. Elle devrait donc tenir compte davantage du niveau élevé des prix que de celui de l’offre, et opter pour maintenir sa production à un niveau quasi historique jusqu’à ce que les tensions géopolitiques se dissipent. Elle pourrait aussi planifier une autre réunion en avril.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) devrait encore s’abstenir, mercredi à Vienne, d’abaisser sa production face à la ténacité des prix du pétrole et à la montée des tensions géopolitiques, le spectre de sanctions contre l’Iran risquant à nouveau de dominer la réunion.
Comme lors de sa précédente réunion en janvier, l’OPEP se réunit pratiquement en...