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Actualités - CHRONOLOGIE

Le vice-président de la Chambre dénonce la solution apportée au problème de la représentation orthodoxe Makari se déchaîne contre Berry et l’accuse d’être « télécommandé de l’étranger »

Alors que le dialogue faisait ses premiers pas hier, place de l’Étoile, le vice-président de la Chambre, Farid Makari, se déchaînait contre le président du Parlement lui-même, Nabih Berry. M. Makari, qui a tenu une conférence de presse à l’hôtel Le Bristol, a principalement fondé son offensive sur l’affaire de la représentation grecque- orthodoxe à la conférence de dialogue. Une représentation qui, rappelons-le, avait en fin de compte été assurée, après de longues tractations, par les députés de Beyrouth, Ghassan Tuéni, et du Metn, Michel Murr, aux dépens de M. Makari. Évoquant encore une fois « l’injustice dont est victime la communauté », il a dénoncé « la mise à l’écart du premier poste grec-orthodoxe du Parlement ». « Mon attachement au succès de ce dialogue m’a poussé à mettre de côté mes réserves. Je ferai même tout ce qui est possible pour que cette table ronde réussisse, en ignorant le comportement irresponsable de la partie à l’origine de ce dialogue », a-t-il déclaré, avant d’estimer que cette mise à l’écart « vise à porter un coup à ce poste et à le marginaliser », rappelant avoir obtenu plus de voix parlementaires que le président Berry lors des élections à la vice-présidence et la présidence de la Chambre. « Ceux qui prétendent représenter les grecs-orthodoxes oublient que je représente moi-même la région du Koura, un haut lieu de l’orthodoxie au Liban (...). Je suis premier au Koura sur ma liste, mais aussi sur la liste opposée », a ajouté M. Makari, qui a en outre indiqué que si un député grec-orthodoxe du Metn devait être choisi pour représenter sa communauté, ce devrait être Ghassan Moukheiber et non Michel Murr, le premier ayant obtenu près de 10 000 voix de plus que le second. Mais au-delà de la question de la représentation orthodoxe, c’est dans un violent réquisitoire beaucoup plus global contre M. Berry que le vice-président de la Chambre s’est lancé. « Je suis vice-président du Parlement et non du mouvement Amal (...). Depuis que j’occupe ce poste, j’essaye sincèrement d’établir une relation de travail sérieuse et institutionnelle avec la présidence de la Chambre, mais sans résultat, ce qui me pousse à me poser des questions quant à la gestion de cette institution », a-t-il affirmé, avant de dénoncer l’action « d’une partie étrangère qui télécommande d’habitude M. Berry et qui a voulu torpiller le dialogue ». Et de poursuivre : « Je suis député depuis 13 ans, et je sais que M. Berry tient le jour des propos différents de ceux qu’il tient la nuit (...). Il se comporte avec cette institution comme si elle était affiliée au mouvement Amal. » « Mais j’ai décidé de ne pas être un obstacle devant le déroulement du dialogue », a-t-il conclu. La réponse du bloc Berry n’a pas tardé. Le député Ali Hassan Khalil a en effet affirmé qu’il était normal que M. Makari ait obtenu plus de voix que M. Berry au Parlement, puisque le bloc Berry dans sa totalité a voté, selon lui, pour le député du Koura, alors que ce dernier n’a pas accordé sa voix au président de la Chambre. « C’est la décision de M. Makari de ne pas faire partie de la délégation formée par M. Berry pour le dialogue qui est irresponsable », a-t-il ajouté.
Alors que le dialogue faisait ses premiers pas hier, place de l’Étoile, le vice-président de la Chambre, Farid Makari, se déchaînait contre le président du Parlement lui-même, Nabih Berry. M. Makari, qui a tenu une conférence de presse à l’hôtel Le Bristol, a principalement fondé son offensive sur l’affaire de la représentation grecque-
orthodoxe à la conférence de dialogue....