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Actualités - CHRONOLOGIE

Détenus en Syrie - Dépolitiser le dossier, au nom de ce drame humanitaire Solide remet une liste de 25 noms de disparus à une délégation CPL-Hezbollah

Une délégation commune du CPL et du Hezbollah, représentée respectivement par Ziad Abs et Ghaleb Abou Zeinab, s’est rendue hier au jardin public Gebran Khalil Gebran, au centre-ville, où les familles des détenus libanais dans les geôles syriennes poursuivent leur sit-in, depuis le 11 avril 2005, dans le but d’obtenir l’internationalisation du dossier. Cette visite se situe dans le cadre du document d’entente signé entre les deux partis, et a pour objectif de débloquer le dossier des détenus libanais en Syrie. Un dossier considéré aujourd’hui par les deux parties comme « un drame humanitaire » et que les familles des détenus entendent qu’il soit traité comme tel. D’autant plus que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’est personnellement engagé à poursuivre le dossier auprès des autorités syriennes. Hier, en face du siège de l’Escwa, Ghazi Aad, porte-parole de Solide (Soutien aux libanais détenus en exil), ainsi qu’une délégation des familles des détenus, ont remis aux deux délégués une première liste comprenant 25 noms de détenus, avec documents justificatifs à l’appui. Pourquoi seulement 25 noms, alors que Solide détient une liste de 640 noms ? « Nous tenons à faire les choses par étapes », a expliqué Ghazi Aad. « La Syrie niant la présence de détenus libanais dans ses prisons, nous avons commencé par établir une première liste des personnes dont nous sommes certains qu’elles sont détenues en Syrie, preuves à l’appui. Cette liste ne peut donc faire l’objet d’aucun refus ou déni de la part des autorités syriennes. » Une fois que les choses évolueront de manière positive, Solide présentera une liste plus importante. Le problème réside, pour l’instant, dans l’approche du problème avec les autorités syriennes, qui lient le dossier des détenus libanais en Syrie à celui de l’amélioration des relations bilatérales libano-syriennes, comme l’a indiqué à M. Aad le représentant du Haut-Commissariat aux droits de l’homme pour la région arabe, Frej Fenniche, à l’issue de sa dernière visite à Damas. Mais aujourd’hui, « c’est en tant que drame humanitaire que le Hezbollah entend poser le problème aux autorités syriennes », précise Ghaleb Abou Zeinab, ajoutant que le dossier doit être dépolitisé, car il touche dramatiquement des citoyens de toutes les communautés libanaises. « Nous sommes convaincus de l’urgence de résoudre cette cause humanitaire. Notre devoir national est d’ailleurs d’y trouver une solution et nous avons grand espoir d’y parvenir. » Un espoir partagé par le représentant du CPL, Ziad Abs, qui a assuré aux familles que le dossier des détenus en Syrie était la priorité du Courant aouniste et qu’il constituait un des points, sinon le point le plus important, de l’accord d’entente signé avec le Hezbollah. « Nous sommes aujourd’hui présents aux côtés du Hezbollah pour recevoir les premiers noms, avec les documents justificatifs qui nous permettrons d’entamer les pourparlers », a-t-il observé, avant de promettre aux familles des détenus dans les geôles syriennes que leur cause constituera une priorité sur la table du dialogue national qui démarre aujourd’hui au centre-ville de Beyrouth. Le onzième mois de sit-in devant l’Escwa touche bientôt à sa fin. Mais les proches des détenus dans les geôles syriennes ne comprennent pas l’immobilisme du Premier ministre, Fouad Siniora, qui n’a toujours pas pris l’initiative d’internationaliser le dossier, soucieux de donner une chance au Comité libano-syrien. L’initiative commune du CPL et du Hezbollah leur permet aujourd’hui de reprendre espoir. Anne-Marie EL-HAGE

Une délégation commune du CPL et du Hezbollah, représentée respectivement par Ziad Abs et Ghaleb Abou Zeinab, s’est rendue hier au jardin public Gebran Khalil Gebran, au centre-ville, où les familles des détenus libanais dans les geôles syriennes poursuivent leur sit-in, depuis le 11 avril 2005, dans le but d’obtenir l’internationalisation du dossier. Cette visite se situe dans le cadre du document d’entente signé entre les deux partis, et a pour objectif de débloquer le dossier des détenus libanais en Syrie. Un dossier considéré aujourd’hui par les deux parties comme « un drame humanitaire » et que les familles des détenus entendent qu’il soit traité comme tel. D’autant plus que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’est personnellement engagé à poursuivre le dossier auprès des...