Les députés grecs-orthodoxes Riad Rahal, Atef Majdalani, Antoine Saad, Farid Habib, Abdallah Hanna, Maurice Fadel et Antoine Andraos ont adressé une lettre au président de la Chambre, Nabih Berry, refusant la désignation de Michel Murr comme représentant de la communauté grecque-orthodoxe lors des réunions de la conférence de dialogue initiée par le président de la Chambre. Les députés ont rappelé leur adhésion à l’initiative Berry, « destinée à rassurer les Libanais, redynamiser le document d’entente nationale et consacrer l’unité des Libanais sous l’égide de l’accord de Taëf », avant de dénoncer fermement (et de refuser catégoriquement, dans le fond comme dans la forme) l’invitation lancée par Nabih Berry à Michel Murr afin de représenter la communauté grecque-orthodoxe. « Le député Murr est membre d’un bloc parlementaire représenté par son chef », ont-ils rappelé, demandant au n°2 de l’État de revenir sur sa décision. « Tout le monde sait que le député Murr ne représente que lui-même et qu’il n’a jamais reconnu la moindre instance grecque-orthodoxe ; c’est lui qui, à de nombreuses reprises, s’en est pris à ces instances religieuses, demandant aux hommes de religion de ne pas se mêler de politique. » « Et malgré notre conviction selon laquelle ce dialogue national doit se faire sur des bases politiques et non communautaires, nous soutenons la participation du député Ghassan Tuéni, un combattant national et politique dont les Libanais sont fiers », poursuit le texte publié par les députés grecs-orthodoxes et lu par Antoine Andraos. « Sur le plan de la représentation politique, nous rappelons que c’est le vice-président de la Chambre, Farid Makari, qui occupe le plus haut poste dévolu aux grecs-orthodoxes, et c’est à lui que revient le droit de représenter la communauté », soulignent les députés, appelant de nouveau Nabih Berry à retirer à Michel Murr le droit de représentation communautaire qu’il lui avait donné. « Nous voulons pourtant que le dialogue réussisse », ont-ils conclu à l’adresse de Nabih Berry.