L’AIEA s’inquiète de questions non résolues concernant le programme nucléaire iranien, malgré trois ans d’enquête, dans un rapport remis hier soir, à une semaine d’une réunion cruciale sur l’Iran à Vienne. « Il est regrettable et c’est une source d’inquiétude que (...) les incertitudes concernant l’ampleur et la nature du programme nucléaire iranien n’aient pas...
Actualités - CHRONOLOGIE
Washington et l’UE sceptiques au sujet de l’accord russo-iranien Nucléaire iranien : nouveau rapport de l’AIEA, inquiétudes accrues
le 28 février 2006 à 00h00
L’AIEA s’inquiète de questions non résolues concernant le programme nucléaire iranien, malgré trois ans d’enquête, dans un rapport remis hier soir, à une semaine d’une réunion cruciale sur l’Iran à Vienne. « Il est regrettable et c’est une source d’inquiétude que (...) les incertitudes concernant l’ampleur et la nature du programme nucléaire iranien n’aient pas été levées après trois ans de vérifications intensives », selon ce rapport. « Bien que l’Agence n’ait pas constaté de diversion de matière nucléaire vers des armes ou d’autres instruments explosifs nucléaires, elle n’est pas en mesure à ce stade de conclure qu’il n’existe pas de matières nucléaires non déclarées en Iran », affirme également le rapport.
Par ailleurs, le rapport révèle aussi que Téhéran a commencé à tester une cascade de 20 centrifugeuses dans son unité pilote d’enrichissement d’uranium de Natanz, intensifiant ainsi ses efforts de purification du combustible nucléaire en dépit des pressions internationales et de la réunion cruciale de l’AIEA sur le nucléaire iranien le 6 mars.
Entre-temps, les discussions se poursuivent à Moscou avec de nouveaux pourparlers russo-iraniens prévus pour demain, alors qu’un premier accord annoncé dimanche par l’Iran suscite les plus grandes réserves. La Maison-Blanche s’est ainsi déclarée « sceptique » hier sur la bonne foi de Téhéran, qui a indiqué avoir conclu un accord de principe avec la Russie sur la création d’une société conjointe d’enrichissement de l’uranium. De retour de Téhéran, le négociateur russe Sergueï Kirienko a aussi relativisé la portée de l’accord sur lequel il venait de s’entendre avec ses interlocuteurs iraniens. Selon une « source à Moscou bien au fait des négociations russo-iraniennes », citée par ITAR-Tass, la Russie est « prudemment optimiste », les deux parties n’ayant pas observé « de progrès substantiels » dimanche. Jusqu’au 6 mars, « tout peut arriver », estime toutefois ce responsable.
Les chefs de la diplomatie de l’UE ont de leur côté « exhorté » à nouveau hier l’Iran à revenir à « une suspension totale de toutes ses activités liées à l’enrichissement », exprimant également leurs réserves sur les négociations entre Téhéran et la Russie.
« Il est temps que l’Iran revoie sa position sur ces activités (...) afin d’éviter que ses relations avec l’Union européenne ne continuent de se détériorer », ont affirmé les ministres européens dans une déclaration écrite.
Pour dénouer la crise, la Russie propose d’enrichir l’uranium iranien sur son territoire. Ce procédé permet aussi bien d’obtenir le combustible pour une centrale nucléaire que la charge fissile d’une arme atomique.
Mais l’Iran doit s’engager parallèlement à cesser toute activité d’enrichissement, un point fondamental des négociations sur lequel aucun progrès n’a été obtenu dimanche. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a réagi très fermement en exigeant de Téhéran un moratoire sur l’enrichissement de l’uranium en Iran.
L’Iran a cependant réaffirmé hier sa volonté de poursuivre ses activités dans ce domaine à des fins de recherche. « Il n’y a aucune raison pour l’Iran de reculer », même dans la perspective d’une condamnation par le Conseil de sécurité, a déclaré un responsable iranien.
L’AIEA s’inquiète de questions non résolues concernant le programme nucléaire iranien, malgré trois ans d’enquête, dans un rapport remis hier soir, à une semaine d’une réunion cruciale sur l’Iran à Vienne. « Il est regrettable et c’est une source d’inquiétude que (...) les incertitudes concernant l’ampleur et la nature du programme nucléaire iranien n’aient pas...
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