« Le changement au niveau de la présidence de la République est un premier pas sur la voie de la consolidation de la souveraineté du pays (...). La Syrie s’est retirée du Liban, et il est inconcevable qu’elle se maintienne à Baabda. Il s’agit là d’une aberration. » Dans ces mots du président du comité exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, à L’Orient-Le Jour, il y a toute la détermination du passionné qui a mis toute son énergie au service d’une bataille : le départ d’Émile Lahoud du palais de Baabda et le retour de la présidence à la souveraineté libanaise, un processus qui est, selon lui, désormais « irrévocable ». « Si nous voulons que la situation progresse, nous allons devoir supporter quelques semaines qui ne seront pas faciles. Nous tâcherons d’en finir de la manière la moins coûteuse, mais nous allons continuer jusqu’à arriver au but », a affirmé le chef des FL, estimant que « plus rien n’oblige désormais le président à rester retranché à Baabda ». « S’il s’accroche, il en assumera la responsabilité non seulement devant l’histoire, mais aussi devant le peuple libanais et les tribunaux. (...) Qu’il prenne sa décision rapidement parce que, de toute façon, il ne restera pas à Baabda », a souligné Samir Geagea. l’interview recueillie par Michel HAJJI GEORGIOU