Après les oiseaux sauvages, la menace d’extension de la grippe aviaire aux volailles se précise dans l’Union européenne, avec un premier cas suspect annoncé jeudi dans un élevage en France. S’il devait s’agir du virus H5N1, comme cela est soupçonné, ce serait la première transmission de la variante la plus dangereuse de la maladie à des volailles au sein de l’UE. Le cas suspect a été signalé dans une région du Centre-Est où la présence du H5N1 a, en outre, été confirmée sur deux canards sauvages, a fait savoir le ministère de l’Agriculture. À cet égard, un plan national d’aide à la filière avicole sera « précisé et chiffré » demain, à la suite d’une nouvelle réunion avec les représentants de la profession. En Allemagne, après une première alerte dans un élevage sur l’île de Rügen (Nord-Est), les analyses de laboratoire ont révélé que le canard suspect n’était pas atteint du virus H5N1, la forme hautement pathogène et transmissible à l’homme de la maladie. Par ailleurs, ce virus s’est propagé sur une deuxième île septentrionale, celle de Walfisch, y contaminant un canard sauvage. Six nouveaux cas de H5N1 ont aussi été décelés sur des oiseaux morts sur l’île de Rügen, ce qui porte le nombre total des volatiles sauvages retrouvés morts porteurs de ce virus en Allemagne à 110, dont 107 sur cette île. À Berlin, le ministre de l’Agriculture Horst Seehofer et ses homologues des États régionaux se sont réunis pour discuter des mesures de protection à prendre en cas d’éventuelle transmission du virus d’homme à homme. Le H5N1 a de plus été identifié pour la première fois en Slovaquie, là encore sur deux oiseaux sauvages (un canard harle et un faucon), découverts sans vie lundi dans le Sud-Ouest, ont annoncé hier les autorités.