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Environnement Les ONG écologiques réaffirment leur refus de toute régularisation des empiètements sur le littoral
le 23 février 2006 à 00h00
Faisant référence à un projet de loi qui autoriserait la régularisation des empiètements sur les biens-fonds maritimes, en préparation au ministère des Travaux publics et des Transports, les représentants de douze associations écologiques ont réaffirmé hier leur refus de « toute vente, location ou tout investissement de n’importe quelle partie du littoral ». Ceux-ci s’exprimaient à l’issue d’un entretien avec le ministre des Travaux publics et des Transports, Mohammad Safadi, avec qui ils ont abordé la question des biens-fonds maritimes ainsi que l’affaire de l’extraction massive de sable de mer.
Non satisfaites de la perspective d’une éventuelle régularisation des empiètements, les associations ont assuré qu’elles poursuivraient leur lutte, « de toutes nos forces, et avec tous les moyens légitimes et disponibles, pour empêcher la parution de toute décision, tout décret ou toute loi qui récompenserait les propriétaires de complexes touristiques contrevenants par la légalisation de leur présence ou la régularisation de leur situation moyennant le paiement d’amendes ».
Et de poursuivre : « Comme toutes les activités de construction d’un projet touristique sur la côte ou d’une jetée, de remblais ou d’extraction de sable requièrent l’autorisation du ministère des Travaux publics et des Transports, nous vous prions d’appliquer très strictement la loi n° 4810 adoptée en 1966 et qui stipule que les biens-fonds maritimes demeurent ouverts au public, ne doivent profiter à personne ni être utilisés pour des intérêts individuels. Ces notions ont été réaffirmées par la loi n° 444 adoptée en 2000, qui a insisté sur la préservation de l’unité du littoral. »
Les associations ont par ailleurs informé M. Safadi du résultat de l’enquête sur l’extraction excessive de sable sur plusieurs plages libanaises, une affaire soulevée par les ONG en 2004 et 2005, et qui a été couronnée par deux décisions de l’Inspection centrale portant sur des irrégularités commises à Jiyeh et à Nahr el-Kalb. Les écologistes ont espéré que toute personne impliquée sera pénalisée, et que le ministère des Travaux publics et des Transports se constitue partie civile dans cette affaire. D’autre part, ils ont réitéré leur souhait de voir ce sable extrait redistribué sur d’autres plages ou rejeté en pleine mer.
Enfin, les associations ont demandé au ministre de les soutenir dans leur campagne auprès du Parlement pour l’adoption d’une loi qui permettrait aux ONG, en tant que personne morale, d’intenter des procès. Les associations représentées sont Green Line, Byblos Ecologia, le Carré vert, Choua’ al-Bi’a, le Comité libanais pour l’environnement et le développement, le Forum de l’homme, le syndicat des plongeurs professionnels du Liban, Nature sans frontières, Amwaj al-Bi’a, la Coopérative des pêcheurs du Chouf, le Rassemblement libanais pour la protection de l’environnement et Terre-Liban.
Faisant référence à un projet de loi qui autoriserait la régularisation des empiètements sur les biens-fonds maritimes, en préparation au ministère des Travaux publics et des Transports, les représentants de douze associations écologiques ont réaffirmé hier leur refus de « toute vente, location ou tout investissement de n’importe quelle partie du littoral ». Ceux-ci s’exprimaient...
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