Les organismes économiques ont appelé à calmer le jeu sur le plan politique et à resserrer les rangs internes afin que le Liban puisse faire face aux défis et aux dangers qui le guettent tant au niveau interne qu’au niveau externe. Ils ont invité toutes les parties à saisir l’occasion du dialogue afin de s’entendre sur des dénominateurs communs et épargner aux pays davantage de dangers. À l’issue d’une réunion tenue hier sous la présidence de l’ancien ministre Adnane Kassar, les organismes économiques ont publié le communiqué suivant : « – Les organismes économiques estiment qu’il est impossible que la conjoncture actuelle se poursuive avec tout ce qu’elle comporte de tensions, de pressions et de répercussions négatives sur tous les secteurs et les services publics. Ils appellent à calmer le jeu sur le plan politique et à saisir l’occasion du dialogue entre les différentes parties politiques afin de mettre en œuvre une nouvelle stratégie qui sauverait le pays d’une catastrophe nationale avant que ce ne soit très tard. « – Les organismes économiques estiment que le discours politique qui prévaut dans le pays se caractérise par une grande dureté dans le ton qui fait peur. En plus, au lieu de baisser le ton et d’arrêter les polémiques politiques, le discours politique se durcit. Ce qui accentue la peur des Libanais. Les organismes estiment qu’il est de l’intérêt supérieur de l’État de jeter les fondements de l’entente entre les différents commandements et courants politiques pour conforter la scène locale et renforcer l’unité nationale afin que le Liban puisse faire face aux dangers qui le guettent sur le double plan interne et externe. « – Les organismes économiques estiment qu’un grand espoir pointe à l’horizon à travers l’instauration d’un dialogue national auquel a appelé le chef du Législatif, Nabih Berry, le 2 mars prochain. Ils invitent les différentes composantes politiques à une large participation à ce dialogue dans le but de trouver des solutions radicales aux différentes questions qui font l’objet de discorde. « – Les organismes économiques mettent en garde contre une dégradation de la situation économique et réaffirment la nécessité d’assurer un environnement adéquat pour la tenue de la conférence de Beyrouth I. Ils insistent sur l’importance de faire réussir cette conférence et de ne pas rater une nouvelle fois l’opportunité d’un appui arabe et international au Liban. « – En attendant de prendre connaissance de la mouture définitive du programme de réforme du gouvernement, les organismes économiques réitèrent leur opposition à tout relèvement des taxes et des impôts avant qu’une entente politique sur le plan des réformes – qui mettrait fin au gaspillage des deniers publics – ne soit scellée. »