La conférence de dialogue annoncée pour le 2 mars prochain bute déjà sur les premières difficultés, et qui ne sont pas des moindres. Malgré la poursuite de la tournée de la délégation dépêchée par Nabih Berry auprès des personnalités politiques pour promouvoir cette initiative, le paysage politique s’est quelque peu assombri hier avec les positions très circonspectes du chef du PSP, Walid Joumblatt, qui a mis en doute l’efficacité de tout dialogue dans lequel la question de la présidence de la République n’occuperait pas une place centrale, tout en déclarant cependant vouloir consulter ses alliés avant d’adopter une position définitive à ce niveau. Pendant ce temps, la communauté internationale a réservé un accueil plus chaleureux à la conférence, plusieurs ambassadeurs, notamment celui des États-Unis, Jeffrey Feltman, ayant tenu à exprimer leur soutien à cette initiative « qui a toutes les chances de réussir ». Enfin, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, mais aussi le secrétaire général de la Gauche démocratique, Élias Atallah, se sont déclarés attachés à un recours à la rue comme l’un des moyens de pression pour déloger le président Émile Lahoud.