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Philippines - 10 tués dans un deuxième glissement de terrain samedi Les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent à Guinsaugon
le 20 février 2006 à 00h00
Les recherches ont repris hier avec le très mince espoir de sauver des vies, plus de deux jours après le glissement de terrain qui a ravagé le village de Guinsaugon dans le centre des Philippines. Une deuxième coulée de boue, moins importante, s’est produite samedi soir, cette fois dans le sud des Philippines où au moins dix personnes auraient trouvé la mort. La terre, détrempée par les pluies diluviennes, a recouvert deux maisons du hameau de Balabag, sur l’île méridionale de Mindanao.
Selon un bilan provisoire fourni par le Conseil national de coordination des catastrophes, la gigantesque coulée de boue a fait 65 morts et 20 blessés. Le nombre des disparus oscillerait entre 1 420 et 3 000, en fonction des sources.
La présidente des Philippines, Gloria Arroyo, a cependant assuré ne pas perdre espoir.
« Je ne pense pas que l’on puisse retrouver des survivants », a cependant estimé Felix Lim, le maire adjoint de la ville voisine de Saint-Bernard. « La boue est vraiment trop épaisse », a ajouté l’élu.
À Guinsaugon, un contingent de marines américains et une équipe médicale de militaires malaisiens ont commencé hier à prêter main-forte aux sauveteurs.
Deux porte-avions américains, l’USS Essex et l’USS Harper’s, mouillent actuellement au large de l’île de Leyte, où est situé le village enseveli, tandis que deux hélicoptères Sea Knight acheminent couvertures et vivres sur les lieux.
Le millier de sauveteurs concentraient toujours leurs efforts pour atteindre l’école primaire de Guinsaugon, où 246 élèves et enseignants ont été pris au piège. Mais aucun signe de vie n’a été perçu depuis les derniers SMS de détresse envoyés vendredi soir. « Cette boue est comme des sables mouvants. Elle est très profonde et il faut être très prudent », a averti le général philippin Bonifacio Ramos, qui dirige les opérations à Guinsaugon.
La catastrophe a largement mobilisé la communauté internationale.
Outre les aides annoncées par de nombreux pays, le bureau de l’ONU chargé des affaires humanitaires a renforcé son bureau aux Philippines, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a offert une assistance médicale et humanitaire et la Croix-Rouge internationale a débloqué 128 000 euros.
La déforestation pourrait bien avoir favorisé le drame.
De fortes précipitations, cinq fois supérieures à la moyenne, s’abattent sur la région depuis le 6 février et ont fait plus de 20 morts cette semaine.
Selon le responsable de l’agence gouvernementale volcanologique, Rene Solidum, une secousse tellurique d’une magnitude de 2,6, qui s’est produite juste avant, peut également expliquer la tragédie.
L’île de Leyte, située sur une faille géologique, a déjà été touchée par des glissements de terrain. Le 5 novembre 1991, le cyclone Thelma y avait provoqué inondations et glissements de terrain, faisant plus de 6 000 morts ou disparus.
Les recherches ont repris hier avec le très mince espoir de sauver des vies, plus de deux jours après le glissement de terrain qui a ravagé le village de Guinsaugon dans le centre des Philippines. Une deuxième coulée de boue, moins importante, s’est produite samedi soir, cette fois dans le sud des Philippines où au moins dix personnes auraient trouvé la mort. La terre, détrempée par...
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