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Égypte Le Foreign Office pour des « liens de travail » avec les Frères musulmans

Un rapport interne confidentiel du ministère britannique des Affaires étrangères recommande d’établir des « liens de travail » avec les Frères musulmans égyptiens, selon l’hebdomadaire New Statesman. Le Foreign Office, contacté par l’AFP, s’est borné à souligner qu’il ne « commente jamais les fuites dans la presse ». Le quotidien The Guardian, dans son édition d’hier, affirme toutefois que le chef de la diplomatie britannique serait en accord avec cette recommandation. Selon ce document, daté du 17 janvier, le ministère devrait entreprendre des contacts et nouer « des liens de travail » avec « l’islam politique » et notamment les Frères musulmans, le principal mouvement d’opposition au régime du président Hosni Moubarak. Ce document, adressé à la secrétaire d’État pour le Proche-Orient, Kim Howells, recommande ainsi d’augmenter « la fréquence des contacts de travail avec les parlementaires Frères musulmans (qui ne plaident pas en faveur de la violence) et particulièrement avec ceux qui sont membres de commissions parlementaires ». Un tel changement d’attitude à l’égard des Frères musulmans devra « être poursuivi avec doigté afin de sauvegarder les relations (du Royaume-Uni) avec l’Égypte », est-il écrit. Selon le rapport du Foreign Office, « s’engager avec des mouvements comme les Frères musulmans aidera à notre compréhension de “l’islam politique” en général » et l’accentuation de ce type de contacts « pourrait aider à décourager la radicalisation » au sein du monde musulman. Les diplomates britanniques n’ont eu que de très rares contacts avec les Frères musulmans depuis 2002, après que le gouvernement égyptien eut rappelé à l’ordre Londres sur ce point. Officiellement interdits par Le Caire, mais tolérés, les Frères musulmans ont réalisé une percée historique lors des récentes législatives (novembre-décembre 2005) en faisant élire, sous l’étiquette d’indépendants, 88 députés de la confrérie, soit le cinquième des sièges du Parlement égyptien. Le mouvement, fondé en Égypte en 1928, est partisan de l’instauration de la charia et son chef spirituel, Mohammad Mehdi Akef, a récemment estimé que l’Holocauste était un « mythe ».
Un rapport interne confidentiel du ministère britannique des Affaires étrangères recommande d’établir des « liens de travail » avec les Frères musulmans égyptiens, selon l’hebdomadaire New Statesman. Le Foreign Office, contacté par l’AFP, s’est borné à souligner qu’il ne « commente jamais les fuites dans la presse ». Le quotidien The Guardian, dans son édition d’hier,...