Plusieurs livres de ce début d’année évoquent la famille ou l’entourage d’Hitler et témoignent de l’abondance de la production sur le nazisme et son chef, au risque de banaliser le personnage.
Roman, témoignage, enquêtes historiques et journalistiques, tous les genres sont concernés.
Dans La nièce d’Hitler (Buchet-Chastel), paru début février, l’écrivain américain Ron Hansen s’intéresse à Angelika Raubal, dite Geli, une fille de la demi-sœur d’Adolf Hitler.
Hansen s’inspire pour son roman de faits réels : Geli entretient une relation ambiguë avec son « oncle Alf », fréquente le cercle des intimes et meurt à 23 ans dans des circonstances mystérieuses.
En 2004, le film La chute, sur les derniers jours d’Hitler, avait soulevé un vif débat sur les risques d’« humaniser » le dictateur en dressant de lui un portrait intime. Hansen romance l’intimité d’Hitler et justifie sa démarche : « J’ai pris la liberté d’inventer dans ces circonstances, mais toujours avec un souci de vraisemblance et de fidélité aux documents », écrit-il.
À sa sortie, en 1999, aux États-Unis, la presse a salué le livre. « Hansen parvient à faire apparaître Hitler tel qu’il était probablement », écrivait le New York Times.
Début mars, un autre ouvrage, J’étais le garde du corps d’Hitler (1940-1945), est annoncé au Cherche-Midi. Rochus Misch a passé cinq ans, « nuit et jour auprès du dictateur nazi ».
Il l’a suivi « de la chancellerie berlinoise aux appartements privés » et est le dernier de ceux qui l’ont vu mort dans son bunker.
L’entourage, les intimes, la « courtisanerie » sont encore au centre de La vie mondaine sous le nazisme (Perrin) de Fabrice d’Almeida, directeur de l’Institut d’histoire du temps présent. Almeida démonte avec rigueur la compromission de la haute société allemande avec le nazisme.
Il décortique les « méthodes de séduction » du régime et ressuscite un monde de nazis en tenue de soirée sous les ors de l’opéra de Berlin.
Une « seconde guerre mondaine », dont tous les protagonistes, diplomates, industriels ou actrices à la mode, n’ont pas sombré avec le régime.
À cette production historique et romanesque s’ajoute, selon le magazine Libre Hebdo, un ouvrage intitulé Les fils cachés d’Adolf Hitler, fin février chez l’éditeur belge Jourdan Le Clercq.
Enfin, le Britannique David Gardner raconte dans Le dernier des Hitler (Patrick Robin Editions), à paraître le 16 mars, l’histoire étonnante d’un neveu du führer disparu à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
L’éditeur promet des révélations sur la biographie d’Hitler, qui aurait séjourné plusieurs mois dans sa famille à Londres en 1912.
Selon Gardner, les trois fils du neveu, âgés aujourd’hui d’une cinquantaine d’années, ont changé de nom et fait le serment de ne pas avoir d’enfants, pour que s’éteigne avec eux la lignée d’Hitler.
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Plusieurs livres de ce début d’année évoquent la famille ou l’entourage d’Hitler et témoignent de l’abondance de la production sur le nazisme et son chef, au risque de banaliser le personnage.
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