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Actualités - CHRONOLOGIE

Coupe Davis - Les Tricolores mènent 2-0 à l’issue de la première journée La France remporte la bataille des nerfs en Allemagne

Dans une ambiance très hostile, la France a montré hier d’épatantes ressources mentales pour mener 2 à 0 face à l’Allemagne au premier tour de la Coupe Davis de tennis disputé à Halle. La France aussi forte que Roger Federer. Seul le no 1 mondial avait su battre Nicolas Kiefer et Tommy Haas cette année. Hier, Sébastien Grosjean et Richard Gasquet ont égalé le Suisse en s’imposant tous deux dans des parties tendues à l’extrême. Le premier a dominé Kiefer 7-5, 7-6 (9/7), 6-0, alors que Gasquet a battu Haas 1-6, 6-4, 6-4, 6-7 (1/7), 6-3. L’équipe de Guy Forget se retrouve ainsi à un point du deuxième tour, avant le double de cet après-midi, dans lequel la paire Llodra-Clément partira favorite. Mais l’image qui restera de cette première journée électrique est celle du capitaine allemand Patrik Köhnen, obligé d’empoigner en plein match le micro de l’arbitre pour tenter de calmer la fronde populaire. La scène, surréaliste, a eu lieu lors de la partie entre Haas et Gasquet, alors que le Français servait pour le gain de la troisième manche. Le public, déjà passablement énervé par le déroulement du premier simple, hurlait sa colère contre l’arbitre de chaise tunisien, coupable à ses yeux d’avoir une énième fois favorisé les Français. Gasquet clinique « Calmez-vous s’il vous plaît. On risque un point de pénalité, voire pire », a imploré Köhnen. Sans grand effet puisque, sur le point suivant, les spectateurs ont explosé dans un tonnerre d’applaudissements lorsque Gasquet a raté son premier service. Le jeune Biterrois, 19 ans, dont c’était seulement le troisième match en Coupe Davis, a fait alors preuve d’un cran étonnant. Claquant deux services gagnants, il empochait la troisième manche sans ciller. Il avait déjà impressionné un peu plus tôt, en ne s’attardant pas sur un début de match laborieux, pour commencer à distiller ses coups de patte. Il allait être encore plus épatant au cours d’un cinquième set mené de main de maître. Se détachant rapidement par 5 à 1, il écartait une dernière rébellion de Haas avec une précision clinique, sans jamais trembler. Battu sèchement par Haas au premier tour de l’Open d’Australie il y a trois semaines, Gasquet était vendredi un autre joueur. Pour Grosjean, il fut également question de revanche, après son élimination houleuse par Kiefer en quarts de finale à Melbourne. Vendredi, les retrouvailles ont tenu toutes leurs promesses. Grosjean stoïque Regards revolver, tics agaçants, contestations permanentes : Kiefer a ressorti toute la panoplie de gesticulations qui fait sa mauvaise réputation sur le circuit. Dans le tie-break, sulfureux et crucial, du deuxième set, le 12e mondial a passé davantage de temps à discuter avec l’arbitre de chaise, nécessitant l’intervention du superviseur, qu’à jouer au tennis. Ses plombs ont complètement fondu sur la balle de set et un coup droit gagnant de Grosjean. Excédé, Kiefer s’en prenait à toutes les personnes à portée, y compris son capitaine Köhnen qui, déjà, essayait d’apaiser la furie allemande. Dans ces conditions, Grosjean a lui aussi eu le grand mérite de garder la tête froide. Il est resté stoïque dans tous les moments importants de la partie, effaçant notamment deux balles de set dans la première manche. Profitant ensuite de la dispersion et l’écœurement de Kiefer, qui ne rentrait plus une balle dans le court, il a survolé le troisième set pour mettre la France sur orbite. Le public bouillait et aiguisait ses couteaux pour le match suivant. Prêt à en découdre, jusqu’à ce que Gasquet finisse par lui clouer le bec.
Dans une ambiance très hostile, la France a montré hier d’épatantes ressources mentales pour mener 2 à 0 face à l’Allemagne au premier tour de la Coupe Davis de tennis disputé à Halle.
La France aussi forte que Roger Federer. Seul le no 1 mondial avait su battre Nicolas Kiefer et Tommy Haas cette année. Hier, Sébastien Grosjean et Richard Gasquet ont égalé le Suisse en...