Ils volent bien bas les discours de nos dirigeants. Après le 14 février, après le 14 mars, après les serments des uns et des autres et les promesses des uns et des autres, après surtout le départ des Syriens, le 26 avril, on est en droit de se demander quelle mouche les a piqués. D’attaques en insultes, d’accusations en diffamations, ils n’hésitent pas à se balancer à la tête les pires insanités. Un responsable traité de sorcière, l’autre de conspirateur, le troisième de traître. Et c’est visiblement loin d’être terminé. Les humoristes ont de quoi alimenter leurs rubriques. « Ils sont fous nos dirigeants », ne peut s’empêcher de dire tout haut le citoyen qui ne voit pas pourquoi il devrait, lui, tenir sa langue.
Pour l’heure, les ennemis du Liban doivent se délecter de ces querelles de chiffonniers. Quant aux amis de la nation, ils doivent s’arracher les cheveux de désespoir et d’impuissance.
Et maintenant ? Nos chers dirigeants ont le choix de continuer à se crêper le chignon ou d’arrêter leur logorrhée verbale. Ils ont le choix de privilégier leur propre ego ou d’œuvrer dans l’intérêt de la patrie.
Faut-il cependant leur rappeler qu’ils ont avant tout le devoir de ravaler leurs griefs personnels et de se mettre au travail ? Parce que le pays va à vau-l’eau, parce que les dissensions confessionnelles s’exacerbent en douce, parce que les citoyens n’en peuvent plus d’être pris pour des quantités négligeables.
Parce qu’aussi le temps presse, tout simplement, et que la population est saturée de troubles, de problèmes ingérables, d’insécurité surtout. Et qu’un peu de normalité et de joie de vivre lui ferait grand bien. Au même titre qu’une bonne dose de développement.
Réveillez-vous messieurs les élus et les non-élus. Rangez vos bisbilles au placard et attelez-vous à la tâche !
Cessez surtout de vous approprier la libération comme si vous en étiez les auteurs exclusifs. Et détrompez-vous. Libération, indépendance et souveraineté n’appartiennent qu’au peuple.
Lui au moins se gardera bien de les exploiter pour une raison ou une autre. En attendant de réapprendre à vivre ensemble, en toute convivialité.
Anne-Marie EL-HAGE
Ils volent bien bas les discours de nos dirigeants. Après le 14 février, après le 14 mars, après les serments des uns et des autres et les promesses des uns et des autres, après surtout le départ des Syriens, le 26 avril, on est en droit de se demander quelle mouche les a piqués. D’attaques en insultes, d’accusations en diffamations, ils n’hésitent pas à se balancer à la tête les pires insanités. Un responsable traité de sorcière, l’autre de conspirateur, le troisième de traître. Et c’est visiblement loin d’être terminé. Les humoristes ont de quoi alimenter leurs rubriques. « Ils sont fous nos dirigeants », ne peut s’empêcher de dire tout haut le citoyen qui ne voit pas pourquoi il devrait, lui, tenir sa langue.
Pour l’heure, les ennemis du Liban doivent se délecter de ces querelles de chiffonniers....
Pour l’heure, les ennemis du Liban doivent se délecter de ces querelles de chiffonniers....