La Maison-Blanche a été mise au courant plus tôt qu’elle a voulu l’admettre de la rupture des digues à La Nouvelle-Orléans fin août après le passage du cyclone Katrina qui a occasionné l’inondation de la ville, rapportait hier le New York Times. Selon le journal, le premier témoignage sur l’inondation venu d’un responsable fédéral est parvenu au ministère de la Sécurité intérieure le lundi 29 août à 21h27 locales, et à la Maison-Blanche à minuit. Les responsables de l’Administration Bush ont insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’ils n’avaient été prévenus que le mardi. Le mardi en question, le président américain, en vacances au Texas, avait déclaré être soulagé de voir que La Nouvelle-Orléans avait « esquivé le coup ». Plus tard dans la journée, il annonçait toutefois qu’il écourtait ses vacances pour rentrer à Washington, devant l’ampleur des dégâts et des secours à coordonner dans le sud du pays. L’ancien directeur de l’Agence fédérale des situations d’urgence (Fema), Michael Brown, a par ailleurs déclaré hier, lors d’une audition au Sénat, que les services de la sécurité américaine étaient trop focalisés sur l’antiterrorisme, et ce aux dépens de la préparation aux catastrophes naturelles. Ce qui expliquerait, selon lui, le fiasco des secours post-Katrina. M. Brown avait été limogé après le fiasco du cyclone Katrina. Depuis le passage du cyclone qui a occasionné la mort de plus de 2 000 personnes dans trois États du sud des États-Unis, le président Bush et son Administration ont été vivement accusés d’avoir réagi trop lentement à la catastrophe, notamment par la communauté noire.