«La réduction des dépenses aura lieu, elle est inévitable », a rappelé le ministre des Finances, Jihad Azour, hier au cours d’une réunion avec les directeurs généraux de l’Administration, à l’Institut des finances. C’est dans ce cadre qu’a eu lieu une réunion préparatoire, la première du genre, avec les PDG et les directeurs généraux des entreprises publiques et ministères pour évoquer les moyens de rationaliser les dépenses publiques en vue de réduire le déficit et à améliorer la gestion de la dette. À cette occasion, M. Azour a souligné l’importance de cette réunion au moment « où la préparation du budget 2006 entre dans sa phase finale ». Selon lui, le but de cette rencontre est de revoir le rôle financier de l’État et de reconsidérer la gestion de l’appareil administratif afin de mettre en œuvre ensemble le programme des reformes du gouvernement. Ainsi, il a insisté sur la nécessité de moderniser les systèmes traditionnels, impuissants à résoudre les principaux problèmes financiers de l’État. Aussi, « il est essentiel de lier les dépenses à l’efficacité, ce sera le thème de la prochaine phase qui consacrera les “budgets efficaces”, reposant sur des critères et des objectifs fixés par chaque ministère », a déclaré le ministre. Après avoir annoncé la tenue d’une prochaine réunion avec les responsables de l’Administration pour leur présenter les grandes lignes du programme du gouvernement qui sera proposé à Beyrouth I et sur la base duquel a été élaboré le budget 2006, M. Azour a invité les participants à préparer des ateliers et des plans de travail pour améliorer et moderniser la gestion des budgets. Les directeurs généraux sont alors intervenus à tour de rôle pour proposer des mesures dans ce sens. Ils ont d’abord salué l’initiative du ministre et appelé à sa répétition afin de renforcer la coopération entre les administrations et le Trésor. Puis ils ont préconisé un certain nombre de réformes parmi lesquelles l’augmentation des horaires de travail des fonctionnaires jusqu’à 17 heures, le règlement du problème des interventions politiques dans la gestion administrative, la mise en œuvre de réformes de gestion, la réduction des contrôles a priori qui ralentissent les procédures et l’assouplissement des lois comptables. Le ministre des Finances a favorablement accueilli ces propositions, notamment celle qui concerne les horaires des fonctionnaires, la qualifiant d’« encourageante ».