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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du gouvernement a inspecté les dégâts et s’est rendu auprès de Audeh et de Matar Siniora : « Ces agressions visent aussi bien les musulmans que les chrétiens »

Le chef du gouvernement, Fouad Siniora, a vivement dénoncé les actes de vandalisme à Achrafieh, soulignant que leurs auteurs ne peuvent pas appartenir à l’islam, et promettant solennellement de les traduire en justice. Le Premier ministre, qui, dans plusieurs déclarations à la presse, a exprimé son indignation face aux actes inqualifiables de la journée, a inspecté dans l’après-midi les dégâts à Achrafieh avant de se rendre auprès du métropolite Élias Audeh et de l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar. Dès que le calme s’est rétabli après le départ des vandales, M. Siniora, accompagné du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Khaled Kabbani, a effectué une tournée dans le quartier sinistré, s’arrêtant en premier à l’église Saint-Maron que les émeutiers avaient tenté d’incendier. Il s’est ensuite rendu à l’archevêché grec-orthodoxe de Beyrouth, situé non loin du siège du consulat danois, et dont l’immense croix sur le portail d’entrée a été brisée et jetée à terre. M. Siniora, qui parvenait à grand-peine à contenir son émotion devant les caméras de la télévision, a condamné les attaques contre les lieux de culte chrétiens, affirmant qu’elles « visent tout autant Dar el-Fatwa et la demeure de chaque musulman ». Soulignant l’unité des Libanais, il a insisté sur le fait que « ce qui s’est passé va à l’encontre de l’islam, des préceptes du Coran et du principe du respect de l’autre ». « La manifestation, telle qu’elle a été organisée, n’avait aucun sens surtout que des fauteurs de troubles s’y sont infiltrés dans le but de semer la discorde entre les Libanais », a-t-il déclaré. M. Siniora, qui a répété cette idée dans plusieurs déclarations audiovisuelles qu’il a faites dans la journée, a fait état de « nombreux pièges tendus aux Libanais par des parties qui veulent nous imposer des choix difficiles ». Audeh : « C’est le fait du diable » Prenant à son tour la parole, Mgr Audeh a estimé que « les auteurs de tels actes ne peuvent pas reconnaître la grandeur de leur religion et de l’islam, car ce genre de comportement cause du tort à l’islam ». Mettant en garde les musulmans contre « les pièges qui menacent notre unité », il a mis l’accent sur le respect des lieux de culte et s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles la croix surmontant le portail a été brisée et jetée à terre et pourquoi le kiosque réservé au gardien de l’archevêché a été saccagé. Après avoir qualifié de « diaboliques » les auteurs des actes de violence, Mgr Audeh s’est dit persuadé que des fauteurs de troubles se sont infiltrés parmi les manifestants pour entraîner le pays sur la voie de la discorde. Au terme de son entretien avec le métropolite, le Premier ministre s’est rendu auprès de Mgr Matar, en compagnie de M. Kabbani et du président de la Ligue maronite, Michel Eddé. Étaient présents à l’archevêché maronite le ministre du Tourisme, Joe Sarkis, le vicaire épiscopal de Beyrouth, Mgr Joseph Merhej, le président du Conseil central maronite, Wadih el-Khazen, ainsi que MM. Rachid Jalkh, Habib Efrem et Massoud Achkar. S’adressant à la presse, Mgr Matar, qui avait reçu un appel téléphonique du président Émile Lahoud, a estimé que les manifestants « auraient dû protéger les églises car nous faisons partie d’un même peuple et que les lieux de culte appartiennent à tous les Libanais. Nous n’établissons pas de distinction entre une église et une mosquée ». À son tour, M. Siniora a affirmé être venu auprès du prélat pour « confirmer que les Libanais forment une même unité et que ces pratiques sont le fait d’éléments infiltrés qui souhaitent semer la discorde entre eux ». « Ceux-là n’appartiennent pas à l’islam et n’ont aucune valeur chez les musulmans. Ce n’est pas de cette façon qu’on protège le prophète Mohammad, l’islam ou l’unité libanaise », a-t-il ajouté, avant d’indiquer que les incidents d’Achrafieh « sont condamnés par tous les Libanais, toutes appartenances communautaires confondues ». M. Siniora a ensuite insisté sur le fait que leurs auteurs seront traduits en justice. « Nous mènerons les investigations nécessaires et nous les poursuivrons devant les tribunaux. Nous n’attendrons pas la justice divine. C’est la justice des Libanais qui sera appliquée à leur encontre », a encore dit M. Siniora, promettant de dédommager les propriétaires des biens détruits.
Le chef du gouvernement, Fouad Siniora, a vivement dénoncé les actes de vandalisme à Achrafieh, soulignant que leurs auteurs ne peuvent pas appartenir à l’islam, et promettant solennellement de les traduire en justice. Le Premier ministre, qui, dans plusieurs déclarations à la presse, a exprimé son indignation face aux actes inqualifiables de la journée, a inspecté dans l’après-midi...