« Oui, nous voterons pour. » C’est en ces termes affirmatifs que l’ambassadeur russe auprès de l’AIEA, Grégory Berdennikov, a confirmé hier le soutien de Moscou au projet de résolution, élaboré par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU avec l’Allemagne, pour le renvoi du dossier nucléaire iranien devant la plus haute instance des Nations unies. Lors de la réunion d’urgence, hier à Vienne, du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, son homologue chinois, Wu Hailong, s’est montré plus réservé toutefois. Cependant, selon des diplomates, le soutien de Pékin au projet de résolution ne fait pas de doute. Pour leur part, les Américains et les Européens ont souligné qu’ils recherchent une « solution diplomatique », grâce à la pression du Conseil de sécurité, écartant, à ce stade, l’idée de sanctions. En attendant, l’Exécutif de l’AIEA a ajourné à aujourd’hui ses travaux sans prendre de décision, afin de permettre des consultations entre Européens et non-alignés. Néanmoins, il devrait renoncer à sa tradition du consensus : le Venezuela et Cuba ayant indiqué qu’ils voteraient contre, tout comme la Syrie.