Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Pavlov, reviens !

Plus rigolo que leur arrogance proverbiale, les dirigeants arabes ont peine à se départir d’un ensemble de réflexes pavloviens qui font qu’un observateur sain de corps et d’esprit ne peut se retenir de pouffer. Qui donc ce brave Hosni Moubarak se propose-t-il d’envoyer pour mariner dans la tambouille libano-syrienne ? Un ambassadeur chevronné ? Un diplomate de carrière avec deux ou trois ronds de finesse dans le caberlot ? Que nenni, hennit le Hosni, qui n’a pas trouvé mieux qu’un militaire pour le plonger dans le cambouis. Et quel militaire ! Le gratin : son propre espion en chef ! Celui-là même qui, pendant les élections, a envoyé au trou les Frères musulmans par brouettées, pour éviter que son patron ne morde la poussière. Un bidasse dans la mélasse ! Pourvu seulement que sa mission ne se termine pas en capilotade dans le genre : « Je suis venu, j’ai vu, j’ai reculu… » Autre contrée, autres mœurs. En Palestine, du moins dans le mouchoir de poche qui en fait office, le Hamas n’en croit toujours pas ses urnes. Mais qu’ont-ils donc fait à Allah, ces pileux, pour mériter cela ? Emplâtrer des pizzerias et des boîtes de nuit en Israël, d’accord ! Faire des cartons dans les sbires du Fateh, à la rigueur ! Mais ôter la cagoule, se raser, troquer le treillis contre le complet veston pour ensuite s’en aller gazouiller des niaiseries sucrées à destination de l’Union européenne afin qu’elle ne verrouille pas la pompe à fric… C’est la totale ! Avec à la clé le chômage forcé dans le kamikazat ! Trop tôt pour mettre un terme à la crise d’adolescence. L’ancêtre Ahmad Yassine doit donner des coups de pied dans sa pierre tombale… Retour au bercail avec le prochain pince-fesse de Baabda/Aley dont on commence déjà à déguster les délicieux prémices. Le pauvre Edmond Naïm n’était même pas encore porté en terre que déjà les vautours rôdaient autour de son siège. Depuis, les pitbulls sont lâchés ! Les mêmes neuneus, qui plaident pour un candidat de compromis, se savonnent mutuellement la planche, espérant en découdre pour ce strapontin éminemment stratégique. Si le Liban n’était pas déjà dans un état pitoyable, on aurait eu des craintes pour son image. « Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine. » N’est-ce pas le deuxième vers du Waterloo de Victor Hugo ? Gaby NASR
Plus rigolo que leur arrogance proverbiale, les dirigeants arabes ont peine à se départir d’un ensemble de réflexes pavloviens qui font qu’un observateur sain de corps et d’esprit ne peut se retenir de pouffer.
Qui donc ce brave Hosni Moubarak se propose-t-il d’envoyer pour mariner dans la tambouille libano-syrienne ? Un ambassadeur chevronné ? Un diplomate de carrière avec deux ou...