Actualités - CHRONOLOGIE
Droits de l’homme - Un mémorandum a été remis au ministre adjoint des AE norvégien Les dossiers des détenus libanais en Syrie et en Israël chez Siniora
le 03 février 2006 à 00h00
«Les autorités syriennes traitent le dossier des détenus libanais dans leurs prisons avec beaucoup de légèreté. C’est pourquoi nous avons sollicité un entretien avec le Premier ministre pour lui demander de soumettre ce dossier au Conseil de sécurité. » C’est ainsi que Ghazi Aad a résumé sa rencontre, dans le cadre d’une délégation des parents des détenus libanais en Syrie, avec M.Siniora. M. Aad a insisté sur le fait que les autorités syriennes semblent vouloir gagner du temps. « Elles ont remis à la commission libanaise chargée de ce dossier une liste de 88 noms dont 69 figuraient déjà sur la liste qu’elles avaient remise au procureur de l’époque Adnane Addoum et dont 44 personnes ont déjà été libérées. Or, nous ne réclamons pas les noms de ceux qui sont libérés, mais de ceux qui sont encore détenus. Il nous faut une réponse sur ce dossier qui traîne depuis des années. »
Le charnier de Anjar
M. Aad a affirmé avoir aussi évoqué avec M. Siniora le dossier du charnier de Anjar, rappelant que cette affaire n’a pas été traitée comme il le fallait. Selon lui, c’est très bien d’avoir effectué des analyses d’ADN, mais le problème est de savoir avec quelles autres analyses il faut les comparer. Il y a des milliers de disparus au Liban. Faut-il dont faire des prélèvements d’ADN auprès de tous les parents qui ont des enfants ou des proches disparus ? Enfin, M. Aad a aussi abordé avec M. Siniora le cas des ex-détenus libanais en Syrie, dont certains ont des problèmes de réinsertion sociale alors que la plupart d’entre eux ont besoin d’un soutien psychologique et financier. Selon M. Aad, ces anciens détenus méritent qu’on les traite comme ceux qui ont été libérés des geôles israéliennes.
Le cas Kantar et Israël
Or, ceux-là aussi ont de nombreuses revendications. Une délégation d’entre eux a été aussi reçue hier au Sérail par M. Siniora, au moment où ce dernier s’apprêtait à s’entretenir avec le ministre adjoint des Affaires étrangères norvégien, Raymond Johansen. M. Siniora a alors favorisé une rencontre impromptue entre cette délégation et le ministre norvégien. Les parents des détenus libanais en Israël ont alors remis un mémorandum au responsable norvégien, tout en lui rappelant l’engagement de son pays en faveur des droits de l’homme. Le mémorandum rappelle ainsi le cas de Samir Kantar qui a entamé sa 28e année de détention et rappelle qu’il y a près de 250 disparus libanais pendant les années d’occupation israélienne du Sud et que leur sort n’a jamais été connu. Dates à l’appui, le mémorandum explique les différentes étapes de cette occupation et rappelle qu’à chaque fois, il y a eu un nouveau lot de victimes et de disparus qui n’ont jamais été remis à leurs proches. Le mémorandum développe aussi le rôle du Hezbollah et de la Résistance libanaise, insistant sur le fait que celle-ci ne peut en aucun cas être assimilée à une milice. Enfin, le mémorandum expose les violations répétées par Israël de la souveraineté libanaise, dont la dernière en date est l’assassinat du berger libanais.
«Les autorités syriennes traitent le dossier des détenus libanais dans leurs prisons avec beaucoup de légèreté. C’est pourquoi nous avons sollicité un entretien avec le Premier ministre pour lui demander de soumettre ce dossier au Conseil de sécurité. » C’est ainsi que Ghazi Aad a résumé sa rencontre, dans le cadre d’une délégation des parents des détenus libanais en Syrie,...
Les plus commentés
« Avant, je pensais que la résistance nous protégeait... » : à Tyr, la colère gronde
Armes du Hezbollah : l’exercice du pouvoir n’adoucit pas les FL
Qui se cache derrière le tir de roquettes contre Israël ?