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Actualités - CHRONOLOGIE
Liban-ONU Le Conseil de sécurité appellera de nouveau le Liban à déployer l’armée à la frontière
Par FLEYHANE Khalil, le 30 janvier 2006 à 00h00
La mission permanente française à l’ONU mettra aujourd’hui la dernière main à la mouture du projet de résolution relatif à la prolongation, pour six mois supplémentaires, du mandat de la Finul au Liban-Sud, avant de le soumettre demain mardi, pour approbation, au Conseil de sécurité.
Mais des rapports diplomatiques pervenus de New York au palais Bustros ainsi que les échanges entre le chef de la diplomatie, Faouzi Salloukh, et l’ambassadeur de France, Bernard Émié, jeudi dernier, ont mis en relief une divergence de vues entre les États-Unis et certains membres du Conseil de sécurité. Celle-ci porte principalement sur les violations israéliennes répétées de l’espace aérien libanais. Certains pays membres du Conseil souhaitent ajouter au texte de la résolution un alinéa appelant Israël à mettre fin à ces violations, mais les États-Unis se seraient opposés à ce que l’État hébreu soit expressément cité. Les réserves américaines n’empêcheront pas cependant le Conseil de sécurité de prolonger le mandat de la Finul, dont la mission et le nombre (1989 effectifs et 51 observateurs militaires) demeureront inchangés.
Selon des sources diplomatiques, le Conseil de sécurité soulignera dans cette résolution son attachement à l’indépendance politique, à l’intégrité territoriale du Liban ainsi qu’à l’extension de l’autorité étatique sur l’ensemble du territoire. Il mettra également en garde contre la gravité de la violation de la ligne bleue, de part et d’autre de la frontière, en citant notamment l’opération militaire menée par le Hezbollah le 21 octobre 2005 à Ghajar, ou le lancement de roquettes Katioucha, le 27 décembre contre la localité israélienne de Kyriat Chmona.
La résolution rend hommage également à « la réaction positive » des autorités libanaises à la lettre que le commandant en chef de la force intérimaire de la paix, Alain Pelligrini, leur avait envoye pour proposer la mise en place d’« un mécanisme de coordination » entre la Finul et la force militaire libanaise mixte. Ce mécanisme prévoit notamment la création d’une « cellule commune de planification composée de représentants des deux parties pour élaborer un plan détaillé dont l’ultime objectif est de favoriser l’extension de l’autorité étatique dans la zone de déploiement de la Finul ». Ce plan portera, entre autres, sur le déploiement de l’armée dans la bande frontalière.
De sources officielles libanaises, on indique que le Liban n’a toujours pas donné de réponse définitive à ce sujet parce qu’il redoute des retombées négatives d’une telle mesure sur la sécurité et la stabilité intérieures. Au général Pelligrini et au représentant personnel du secrétaire général de l’ONU au Liban, Geir Pedersen, qu’ils ont reçus récemment, les responsables libanais ont indiqué qu’ils comptent engager une série de concertations avant de se prononcer au sujet de la proposition onusienne.
Selon les mêmes sources, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a pris en considération les réserves libanaises. Il n’en demeure pas moins que la nouvelle résolution onusienne demandera de nouveau au gouvernement de déployer l’armée à la frontière.
Khalil FLEYHANE
La mission permanente française à l’ONU mettra aujourd’hui la dernière main à la mouture du projet de résolution relatif à la prolongation, pour six mois supplémentaires, du mandat de la Finul au Liban-Sud, avant de le soumettre demain mardi, pour approbation, au Conseil de sécurité.
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