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Les chefs du mouvement intégriste ne jouiraient d’aucune « immunité », avertit Mofaz Olmert exige que le Hamas annule sa charte
le 30 janvier 2006 à 00h00
Le Premier ministre israélien par intérim, Ehud Olmert, a déclaré hier qu’Israël boycotterait un gouvernement palestinien incluant le Hamas et qu’il avait exhorté plusieurs dirigeants étrangers à faire de même. « Israël n’aura aucun contact avec les Palestiniens » à moins que le Hamas « renonce au terrorisme », reconnaisse le droit à l’existence de l’État d’Israël et accepte tous les accords conclus entre l’Autorité palestinienne et Israël, a déclaré aux médias le chef du gouvernement israélien. S’adressant à ses ministres, il a dit avoir informé de sa position le Premier ministre britannique Tony Blair, le président français Jacques Chirac, le président égyptien Hosni Moubarak, le roi Abdallah de Jordanie et le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, qu’il a eus au téléphone. « Ces principes sont acceptables pour la communauté internationale. Je n’ai l’intention de faire aucun compromis sur ce point », a ajouté Olmert, qui a dit voir émerger une « position internationale unifiée » de boycott d’un gouvernement palestinien incluant « une organisation armée appelant à la destruction d’Israël ». « Nous exigeons que le Hamas annule sa charte et reconnaisse le droit d’Israël à vivre dans des frontières sûres et reconnues », a ajouté M. Olmert.
Le ministre israélien de la Défense, Shaul Mofaz, a jugé pour sa part que le Hamas avait eu, jusqu’à présent, une « attitude responsable » après sa victoire électorale et qu’il s’efforcerait d’éviter que des attentats contre Israël ne soient perpétrés. Il a réaffirmé toutefois que les chefs du Hamas ne jouiraient d’aucune « immunité » s’ils étaient impliqués dans des attaques « terroristes » contre Israël.
En outre, le chef du parti Likoud (droite), Benjamin Netanyahu, a appelé hier « à restituer à Israël toutes ses capacités dissuasives » dans sa lutte contre le Hamas.
« Il doit enfin également être clair qu’il n’est désormais plus question d’autres retraits territoriaux unilatéraux » d’Israël en Cisjordanie, a encore dit M. Netanyahu, en allusion au retrait de la bande de Gaza achevé le 12 septembre.
Également interrogé à la radio, le chef du Parti travailliste, Amir Peretz, a de son côté affirmé qu’« il n’y aura pas de négociations avec le Hamas qui appelle à notre destruction ».
D’autre part, l’architecte de la politique israélienne d’assassinats ciblés d’activistes palestiniens a estimé hier qu’Israël devrait traquer les responsables recherchés du Hamas même s’ils deviennent ministres dans le prochain gouvernement palestinien. Avi Dichter, ancien directeur des services de sécurité israéliens (Shin Beth) pressenti pour un poste haut placé en cas de victoire de Kadima aux élections du 28 mars, a dit douter du maintien au pouvoir du président palestinien Mahmoud Abbas après la victoire aux élections du Hamas. D’après lui, M. Abbas pourrait démissionner ou être remplacé par un membre de la direction du Hamas ou une autre personnalité du mouvement intégriste.
Enfin, le chef des renseignements militaires israéliens, le général Amos Yadin, a ordonné à ses services d’examiner pourquoi ils n’ont pas prévu la victoire du Hamas aux législatives palestiniennes du 25 janvier, a indiqué hier la radio publique israélienne. Selon la radio, les renseignements militaires ont prévu une montée en puissance du mouvement islamiste radical, mais pas son éclatante victoire contre le Fateh du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas.
Le Premier ministre israélien par intérim, Ehud Olmert, a déclaré hier qu’Israël boycotterait un gouvernement palestinien incluant le Hamas et qu’il avait exhorté plusieurs dirigeants étrangers à faire de même. « Israël n’aura aucun contact avec les Palestiniens » à moins que le Hamas « renonce au terrorisme », reconnaisse le droit à l’existence de l’État d’Israël et...
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