La bataille électorale à Baabda-Aley pour la succession du député Edmond Naïm, décédé lundi, est déjà dans tous les esprits, même si tout le monde déclare vouloir attendre la fin du deuil pour se prononcer sur la question. Le député FL du Batroun, Antoine Zahra, a ainsi affirmé qu’il était encore tôt de parler des élections avant les funérailles, ajoutant cependant que « le siège devenu vacant était occupé par un député des Forces libanaises, qui ne le laisseront donc pas tomber » dans d’autres mains. « Nous essayerons d’y mettre une personne qui a les mêmes orientations politiques, même si elle ne dispose pas des mêmes compétences », a-t-il dit, avant de poursuivre : « Le fait que le général Michel Aoun ait déclaré qu’il compte présenter la candidature d’un membre du CPL (…) ne nous pousse pas à penser à un candidat consensuel. En tout cas, la démocratie encourage la tenue d’une bataille électorale pour que les citoyens puissent choisir. »Il a toutefois démenti la candidature du leader FL, Samir Geagea. De son côté, le député FL du Chouf, Georges Adwan, a indiqué hier sur la LBC que les Forces libanaises envisageaient les choses actuellement en trois étapes. « L’étape actuelle qui est celle des condoléances, la seconde durant laquelle les cadres et députés FL se réuniront pour mettre en place un plan pour les élections, et enfin la phase de la mise en pratique », a-t-il expliqué, soulignant la nécessité de respecter la volonté du général Aoun de participer à la bataille puisque « nous sommes dans un pays démocratique ». Le député haririen de Aley, Antoine Andraos, a quant à lui estimé que l’affaire du siège vacant de Baabda-Aley concernait exclusivement les Forces libanaises « qui ont le droit de nommer leur candidat et nous les suivrons ». M. Andraos a ensuite appelé le général Aoun à « ne pas se lancer dans la bataille » afin d’éviter une bataille « interchrétienne » qui ne servirait les intérêts de personne. Enfin, le ministre de l’Énergie, Mohammed Fneich, a précisé que « le Hezbollah n’a pas encore choisi quel candidat il soutiendra dans la bataille ». M. Fneich a par ailleurs indiqué que malgré tous les contacts, aucune solution n’est encore envisageable pour la crise ministérielle.