La visite effectuée hier par le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, et le chef du mouvement Amal, Nabih Berry, à Damas, pour y rencontrer le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, n’avait rien de surprenant. Alliés stratégiques de l’axe syro-iranien, les leaders des deux principales formations chiites n’ont fait, à l’occasion de cette visite, que...
Actualités - CHRONOLOGIE
Damas et Téhéran réclament une enquête « professionnelle et neutre » dans l’affaire Hariri Berry et Nasrallah s’entretiennent en Syrie avec Ahmadinejad
le 21 janvier 2006 à 00h00
La visite effectuée hier par le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, et le chef du mouvement Amal, Nabih Berry, à Damas, pour y rencontrer le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, n’avait rien de surprenant. Alliés stratégiques de l’axe syro-iranien, les leaders des deux principales formations chiites n’ont fait, à l’occasion de cette visite, que réaffirmer leur communauté de destin avec la Syrie et l’Iran, mis aujourd’hui au ban de la communauté internationale. Un des principaux éléments à relever dans cette démarche, c’est qu’il s’agit de la première visite annoncée des leaders du tandem chiite à Damas depuis le retrait syrien en avril dernier.
C’est au terme de ses entretiens officiels en Syrie, où il a longuement conféré avec son homologue syrien, Bachar el-Assad, que le président iranien a reçu le secrétaire général du Hezbollah pour un entretien de près d’une heure, en présence du ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, et de l’ambassadeur d’Iran à Damas, cheikh Hassan Akhtari.
M. Ahmadinejad devait ensuite conférer avec M. Berry en sa qualité non pas de président du Parlement, mais de chef du mouvement Amal, a-t-on indiqué dans les milieux proches du chef du Législatif. M. Berry était d’ailleurs accompagné du président du bureau politique d’Amal, Jamil Hayek, et des députés Ayoub Hmayed et Ali Hassan Khalil, membres du directoire de son mouvement.
Selon l’ANI, qui ne mentionne pas la présence de sayyed Nasrallah à Damas, les discussions ont porté sur la « la nécessité de préserver l’unité et la souveraineté du Liban, de soutenir la Résistance, ainsi que les moyens de consolider cette unité face aux dangers qui menacent la région ». Les deux parties étaient également d’accord sur la nécessité d’« améliorer les relations libano-syriennes, dans l’intérêt des deux pays », selon l’ANI.
Dans les milieux proches de M. Berry, on a ajouté un autre élément : le président Ahmadinejad a souligné l’appui de Téhéran à Beyrouth et insisté sur la « non-ingérence dans les affaires intérieures du Liban ». On ignore cependant si sayyed Nasrallah et M. Berry ont été reçus par le président Bachar el-Assad ou par d’autres officiels syriens.
On sait seulement que le dossier libanais a été au centre des entretiens de M. Assad avec son hôte iranien. Dans un communiqué conjoint, Damas et Téhéran ont réclamé une enquête « professionnelle et neutre » sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. « La Syrie et l’Iran dénoncent une nouvelle fois l’assassinat de Rafic Hariri et expriment leur attachement à voir l’enquête internationale se dérouler sur des bases professionnelles, juridiques et neutres », indique le texte diffusé par la télévision syrienne. Les deux parties dénoncent « toute tentative d’utiliser ce crime odieux à des fins politiques pour faire pression sur la Syrie », ajoute le communiqué.
« Porter des accusations avant la fin de l’enquête internationale est une provocation injustifiable qui sert les ennemis du Liban et de la Syrie », ont estimé en outre les deux pays en soulignant leur « soutien à la stabilité du Liban et à sa souveraineté ».
La visite effectuée hier par le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, et le chef du mouvement Amal, Nabih Berry, à Damas, pour y rencontrer le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, n’avait rien de surprenant. Alliés stratégiques de l’axe syro-iranien, les leaders des deux principales formations chiites n’ont fait, à l’occasion de cette visite, que...
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