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Actualités - CHRONOLOGIE

Délégation du Hezbollah chez Mgr Audeh Raad : L’allégeance à la Syrie n’est pas incompatible avec l’allégeance nationale

Le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, a reçu hier une délégation du Hezbollah regroupant les députés Mohammed Raad et Amine Cherry. À l’issue de la rencontre, M. Raad a indiqué que la visite s’inscrit dans le cadre des rencontres régulières effectuées entre le parti et le prélat grec-orthodoxe, « pour s’informer de sa vision », notamment en cette période délicate qui « nécessite beaucoup d’honnêteté afin de faire face aux pièges tendus ». « Nous sommes en pleine crise ministérielle et face à un climat de tension artificiellement engendré, d’où la nécessité de ménager le Liban par le biais de solutions acceptables afin de parvenir à l’entente », a-t-il dit. À la question de savoir pourquoi Amal et le Hezbollah ne répondent pas aux multiples appels invitant leurs ministres à réintégrer le gouvernement, M. Raad a indiqué : « Il y a plusieurs formules qui sont actuellement proposées à la table des discussions. Nous examinerons avec les autres parties quelles sont les solutions adéquates qui peuvent mener à l’entente. » Évoquant la position du parti par rapport à la déclaration ministérielle, le député a souligné que « le problème s’est manifesté en dehors de la déclaration, et devrait être abordé en insistant sur le contenu de la déclaration et sur l’aspect sacré de la résistance dans ce pays ». Prié de dire si le recours à la rue, comme cela s’est présenté samedi et mardi derniers, ne contribuait pas à faire monter la tension, au moment où le Hezbollah accuse le chef du PSP, Walid Joumblatt, « d’envenimer le climat », M. Raad a souligné que les manifestations « ne signifient pas un recours à la rue, mais un moyen d’exprimer démocratiquement un point de vue ». « Personne ne veut investir la rue tant que nous sommes encore capables de nous entendre et de négocier », a-t-il précisé. Pour le député, le fait que certains manifestants ont proclamé leur allégeance à la Syrie et à l’Iran « ne veut pas dire qu’ils n’ont pas d’allégeance au pays ». « Ils ont tout simplement exprimé une position politique », a-t-il dit, en précisant que ces derniers « ont brandi le drapeau libanais ». Après avoir insisté sur la nécessité de « mettre fin à l’ingérence américaine » au Liban, M. Raad a précisé que « l’ingérence syrienne devrait être régulée conformément aux positions des différentes parties libanaises et selon les accords bilatéraux entre les deux pays ». En réponse à une question sur la déclaration du secrétaire général du parti au quotidien al-Hayat affirmant que « les Libanais étaient incapables de se gouverner », M. Raad a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une invitation à une ingérence extérieure, notamment syrienne, « mais d’une description de la réalité politique qui a été imposée par l’odieuse ingérence franco-américaine ».
Le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, a reçu hier une délégation du Hezbollah regroupant les députés Mohammed Raad et Amine Cherry.

À l’issue de la rencontre, M. Raad a indiqué que la visite s’inscrit dans le cadre des rencontres régulières effectuées entre le parti et le prélat grec-orthodoxe, « pour s’informer de sa vision », notamment en cette période délicate...