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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉTATS-UNIS L’inflation, au plus haut depuis 2000, reste sous contrôle

Les prix à la consommation ont reculé pour le deuxième mois consécutif en décembre aux États-Unis, mais leur hausse de 3,4 % en 2005 est la plus forte depuis 2000, les prix de l’énergie restant sous surveillance. Les prix à la consommation ont cédé 0,1 % en décembre par rapport à novembre, après déjà 0,6 % en novembre. Dans le même temps, l’indice de base, calculé hors alimentation et énergie, deux éléments très volatils, gagnait comme en novembre 0,2 %. « L’inflation semble avoir résisté à la tempête des prix de l’énergie, et les hausses de prix sont restées, pour la plupart des composantes de l’indice, sous contrôle », a souligné Robert Brusca, de FAO Economics. Comme en novembre encore, la baisse de l’indice global en décembre est liée à un repli des prix de l’énergie (-2,2 % en décembre, -8 % en novembre) après des sommets atteints en automne dans le sillage de la saison des cyclones. Reste que sur l’ensemble de 2005, les prix à la consommation ont gagné 3,4 %, leur rythme le plus élevé depuis 2000. L’indice de base, très suivi par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour juger de l’évolution des prix et orienter sa politique monétaire, a progressé comme en 2004 de 2,2 %, une hausse contenue, selon les analystes. Elle reste toutefois au-dessus de la limite de 2 % que la Fed considère comme acceptable, rappellent-ils, et « sur les trois derniers mois, les prix hors énergie ont augmenté à un rythme pas si plaisant de 2,8 % », fait remarquer l’économiste indépendant Joel Naroff. Les analystes s’attendent donc à voir la Fed relever son principal taux directeur pour la quatorzième fois, à 4,50 %, lors de la prochaine réunion de son comité de politique monétaire (FOMC) le 31 janvier. Pour la suite, la Fed a laissé entendre ces dernières semaines que la fin du cycle de resserrement monétaire était proche. Mais elle a aussi souligné qu’elle resterait attentive aux indicateurs pour décider de l’évolution de ses taux. Susan Bies, un des gouverneurs de la Fed, a répété hier que la hausse des prix de l’énergie ne semblait pas se répercuter sur les prix d’ensemble aux États-Unis, une des grandes craintes des économistes après le passage des cyclones qui avaient réduit la capacité de raffinage du pays. « Néanmoins, la Fed reste vigilante face à tout signe de détérioration dans la perspective d’inflation », alors que les prix du pétrole restent « bien au-dessus de leur niveaux d’il y a un an », a-t-elle souligné. « Les prix de l’énergie vont continuer à influencer les chiffres de l’inflation dans les mois à venir », prédit Stephen Gallagher, économiste pour la Société Générale. Les premiers rapports pour janvier font état d’un « rebond » dans les prix du pétrole et, plus globalement,, de l’énergie, souligne-t-il. Les prix de l’énergie aux États-Unis ont gagné 16,6 % en 2004 et 17,1 % en 2005, après 6,9 % en 2003. Les pessimistes estiment que l’inflation de base pourrait pâtir de cette tendance si les producteurs finissent par répercuter sur les prix payés par les consommateurs une partie des hausses de prix, particulièrement pour l’énergie, auxquelles ils ont à faire face.

Les prix à la consommation ont reculé pour le deuxième mois consécutif en décembre aux États-Unis, mais leur hausse de 3,4 % en 2005 est la plus forte depuis 2000, les prix de l’énergie restant sous surveillance.
Les prix à la consommation ont cédé 0,1 % en décembre par rapport à novembre, après déjà 0,6 % en novembre. Dans le même temps, l’indice de base, calculé hors...