Rechercher
Rechercher

Actualités

Le vice-président US a rencontré Moubarak, puis le roi Abdallah et enfin Saad Hariri Le dossier syro-libanais au centre des entretiens de Cheney au Caire et en Arabie saoudite Ryad attend la réponse de Beyrouth et Damas à sa médiation

La crise libano-syrienne et les tentatives de Damas visant à faire obstruction à l’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, ont été hier au centre des entretiens du vice-président américain, Dick Cheney, en Égypte et en Arabie saoudite. Engagés dans une campagne diplomatique soutenue en faveur du Liban, alors que l’enquête sur l’assassinat de Hariri est sur le point de redémarrer activement avec la prochaine arrivée à Beyrouth du juge belge Serge Brammertz, les États-Unis multiplient les contacts avec les parties arabes qui tentent, de leur côté, une médiation destinée à assurer la coopération de Damas avec les enquêteurs de l’ONU. M. Cheney s’est rendu d’abord au Caire, sur fond de manifestations populaires hostiles à la politique américaine en Irak. Avec le président Hosni Moubarak, il a passé en revue les efforts arabes déployés pour convaincre le président syrien, Bachar el-Assad, de répondre favorablement à la requête de la commission onusienne. Celle-ci avait demandé à interroger le chef de l’État syrien et à entendre également son chef de la diplomatie, Farouk el-Chareh, à la suite des révélations de l’ancien vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam. Ce dernier avait d’abord accusé M. Assad d’avoir menacé l’ancien chef du gouvernement. Il devait ensuite déclarer que le président syrien avait ordonné l’assassinat de Hariri. MM. Cheney et Moubarak, dont la réunion a duré deux heures, ont également débattu de l’état de santé du Premier ministre israélien Ariel Sharon, plongé dans le coma à la suite d’une attaque cérébrale le 4 janvier, et des élections palestiniennes (fin janvier) et israéliennes (mars). Sur le dossier libano-syrien, « les deux hommes sont convenus de la nécessité de respecter les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et de déployer tous les efforts pour découvrir la vérité dans l’assassinat de Rafic Hariri », a indiqué le porte-parole de la présidence égyptienne, Sleimane Awad, cité par l’AFP. « Les présidents Moubarak et Cheney ont eu des discussions similaires aux concertations que le président égyptien a récemment eues avec son homologue français, (Jacques) Chirac, pour trouver une formule appropriée, susceptible d’assurer la coopération de la Syrie avec la commission d’enquête », a précisé M. Awad. « Une des formules sous examen consiste à trouver une issue à la crise tout en préservant la dignité de la Syrie et de son régime », a-t-il ajouté. Et d’enchaîner : « Mais nous ne pouvons pas dire qu’une solution a été trouvée durant la réunion. » « Cette affaire n’est pas aussi simple et toute solution doit être basée sur le respect des résolutions internationales. La Syrie a coopéré avec la commission d’enquête et s’est dit prête à appliquer les résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il dit. Cheney-Hariri à l’aéroport de Ryad Au terme de sa réunion avec M. Moubarak, le vice-président américain a pris l’avion pour l’Arabie saoudite, où il a eu des concertations avec le roi Abdallah. Selon des sources saoudiennes, M. Cheney et le souverain wahhabite ont passé en revue l’évolution et les premières conclusions de l’enquête sur l’assassinat de Hariri. C’est sur ce même point qu’a également porté l’entretien de M. Cheney avec le chef du Bloc parlementaire du futur, Saad Hariri, à l’aéroport de Ryad. Entre-temps, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, révélait à la presse que son pays attend toujours la réponse de Beyrouth et de Damas au plan que Ryad leur avait proposé pour apaiser les tensions entre les deux pays. « Maintenant, ce plan est entre les mains du Liban et de la Syrie et c’est à eux de nous faire savoir ce qu’ils en pensent », a-t-il déclaré dans un entretien avec le Financial Times, mais sans préciser les détails de ce plan. Le prince Saoud al-Fayçal a insisté sur le fait que l’Arabie saoudite n’avait pas l’intention, via ce plan, de compromettre l’enquête de l’ONU sur l’assassinat de Hariri. « Nous sommes impatients, comme tout le monde, de découvrir qui sont les auteurs de ce crime et nous voulons qu’ils soient trouvés rapidement », a affirmé le ministre. Saoud al-Fayçal avait accordé cet entretien au Financial Times lundi à Londres, où il était présent pour une conférence internationale consacrée à la lutte contre le terrorisme.
La crise libano-syrienne et les tentatives de Damas visant à faire obstruction à l’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, ont été hier au centre des entretiens du vice-président américain, Dick Cheney, en Égypte et en Arabie saoudite.
Engagés dans une campagne diplomatique soutenue en faveur du Liban, alors que l’enquête sur...