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Actualités - OPINION

Changes et Bourses Nouvel accès de faiblesse de l’euro

Au lendemain de sa légère reprise technique de la veille et après sa forte baisse de vendredi dernier, le dollar a passé la journée d’hier sur les marchés des changes internationaux à refaire encore une fois le terrain perdu contre l’euro et à progresser contre les autres grandes monnaies. Bien que les statistiques économiques publiées hier des deux côtés de l’Atlantique aient manqué de poids pour influencer véritablement les opérateurs, ceux-ci ont continué à se positionner en billet vert sur un marché qui s’intéresse surtout aux taux d’intérêt. À cet égard, les investisseurs semblent parier de plus en plus sur le maintien du principal taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE) à 2,25 % et la probabilité d’un relèvement de celui de la Réserve fédérale américaine (Fed) de 4,25 % à 4,50 % lors de la réunion de son comité de politique monétaire le 31 janvier. Les opérateurs ont donc évoqué hier les propos attribués au ministre français de l’Économie et des Finances, Thierry Breton, selon lesquels lui-même et ses homologues de l’Eurogroupe ne voyaient pas « la nécessité » d’augmenter les taux d’intérêt de la zone euro, dont l’inflation est « très bien tenue », pour se débarrasser de la monnaie unique. Ils ont été réconfortés à cet effet par des conjectures faisant état d’une hausse de l’indice des prix à la consommation aux États-Unis en décembre, supérieure aux attentes. Et comme l’inflation est très surveillée ces derniers temps, les opérateurs ont été sensibilisés hier par le léger ralentissement des prix à la consommation en Allemagne dont l’indice a augmenté de 0,9 % en décembre sur un mois et de 2,1 % sur un an. Ce développement, qui maintient le taux d’inflation annuel dans ce pays à 2 % en 2005, soit le même objectif fixé par la BCE, a agi au passif de l’euro. Dans ce contexte, l’annonce hier par la Fed que la production industrielle américaine a augmenté de 0,6 % en décembre, soit un taux supérieur aux attentes des économistes qui tablaient sur une hausse de 0,5 %, est venue redonner de l’actualité aux placements en dollar. L’euro ne tardait pas à en souffrir aussi, se négociant finalement à New York sur un ton de plus en plus vulnérable à 1,21 $ contre 1,2125 $ la veille à Londres, en nouveau repli de 0,21 %. Les prix du brut pèsent sur les Bourses La Bourse de New York a évolué en baisse hier, souffrant du rebond des prix du pétrole qui a éclipsé les bons chiffres de la production industrielle américaine en décembre. De plus, les investisseurs ont été très préoccupés à la veille de la publication des prix à la consommation aux États-Unis qui seront très déterminants dans l’orientation des taux d’intérêt de la Fed. C’est ainsi que malgré l’optimisme manifesté par McDonald’s sur ses bénéfices du 4e trimestre, les opérateurs se sont montrés hier très prudents avant la publication des résultats d’IBM, Intel et Yahoo !, après la clôture du marché. Les Bourses européennes ont également terminé en baisse, subissant des prises de bénéfices après plusieurs semaines de progression. Elles ont été affectées surtout par la remontée des cours pétroliers qui a fait plonger les titres liés à l’industrie automobile et au transport. L’apaisement des rumeurs de rachat de Standard Chartered par des banques américaines a pesé aussi sur les valeurs bancaires européennes. La Bourse de Beyrouth s’est maintenue encore hier dans le rouge, souffrant toujours des prises de bénéfices sur certaines valeurs bancaires et sur Solidere dont les actions A et B sont retombées de 20,77 $ à 20,32 $ et de 20,72 $ à 20,19 $ respectivement. Élie KAHWAGI
Au lendemain de sa légère reprise technique de la veille et après sa forte baisse de vendredi dernier, le dollar a passé la journée d’hier sur les marchés des changes internationaux à refaire encore une fois le terrain perdu contre l’euro et à progresser contre les autres grandes monnaies. Bien que les statistiques économiques publiées hier des deux côtés de l’Atlantique aient...