La saisine du Conseil de sécurité de l’ONU sur le dossier nucléaire iranien semblait de plus en plus probable hier, après une réunion à Londres de représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et de l’Allemagne pour s’entendre sur la marche à suivre. Mais tant Londres que Moscou ont affiché la plus grande prudence sur d’éventuelles sanctions, Londres...
Actualités - CHRONOLOGIE
Poutine appelle l’Occident à la prudence, Londres met en garde contre toute précipitation Nucléaire iranien : la saisine du Conseil de sécurité de plus en plus probable
le 17 janvier 2006 à 00h00
La saisine du Conseil de sécurité de l’ONU sur le dossier nucléaire iranien semblait de plus en plus probable hier, après une réunion à Londres de représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et de l’Allemagne pour s’entendre sur la marche à suivre. Mais tant Londres que Moscou ont affiché la plus grande prudence sur d’éventuelles sanctions, Londres espérant notamment que la saisine du Conseil suffirait à elle seule à désamorcer la crise.
La saisine du Conseil de sécurité est une « affaire entendue » a déclaré sous le couvert de l’anonymat un diplomate européen proche du dossier. « Les Russes ont donné leur accord, ils ont changé de position. Les Chinois sont encore un peu réticents, mais la saisine du Conseil de sécurité est une affaire entendue », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la troïka européenne a pris hier à Londres la décision de demander la convocation d’une réunion extraordinaire sur le nucléaire iranien du Conseil des gouverneurs de l’AIEA les 2 et 3 février, a annoncé à l’AFP une source diplomatique française à Paris.
La réunion de Londres, fermée à la presse, réunissait Allemagne, États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France, au niveau des directeurs politiques de leurs ministères des Affaires étrangères. « La responsabilité revient à l’Iran d’agir pour convaincre la communauté internationale que son programme nucléaire a des objectifs exclusivement pacifiques », a insisté le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw, en dénonçant le « passé de dissimulation et de tromperie » de l’Iran. Mais il s’est montré très prudent sur d’éventuelles sanctions. « Je ne pense pas que nous devrions nous précipiter », a-t-il déclaré.
« Dans tous les cas, concernant le problème nucléaire iranien, il faut travailler de manière très prudente, sans mesures brutales et erronées », a également déclaré le président russe Vladimir Poutine, après avoir rencontré à Moscou la chancelière allemande Angela Merkel. « Nous allons continuer de travailler avec nos homologues américains et européens » pour trouver une solution, a ajouté M. Poutine en assurant que la Russie, l’Europe et les États-Unis avaient « des positions proches » sur le dossier.
L’Iran a repris mardi dernier ses activités de recherche nucléaire, affirmant qu’elles avaient uniquement des fins pacifiques, ce dont doutent les Occidentaux. Téhéran se dit depuis déterminé à les poursuivre quelles que soient les pressions et a averti que d’éventuelles sanctions pouvaient entraîner une flambée du prix du pétrole, qui a continué à monter lundi à Londres.
Selon les experts, l’accord de Moscou en vue d’une saisine du Conseil de sécurité ne fait guère de doute, en dépit de ses intérêts économiques avec l’Iran. Mais ils sont plus réservés quant à la Chine, qui comme tous les membres permanents du Conseil de sécurité dispose d’un droit de veto. « La Chine a signé un accord d’envergure sur le pétrole, elle est beaucoup plus dépendante, ne veut pas voir ses intérêts économiques touchés, et elle pense en outre qu’elle a un rôle à jouer sur la scène internationale, qui n’est pas nécessairement de suivre les demandes américaines », a ainsi expliqué Ali Ansari, spécialiste de l’Iran à l’université écossaise de St Andrews.
Hier, Mme Rice a affirmé qu’il existait un consensus international grandissant sur les mesures à prendre contre l’Iran.
La saisine du Conseil de sécurité de l’ONU sur le dossier nucléaire iranien semblait de plus en plus probable hier, après une réunion à Londres de représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et de l’Allemagne pour s’entendre sur la marche à suivre. Mais tant Londres que Moscou ont affiché la plus grande prudence sur d’éventuelles sanctions, Londres...
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