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Actualités - CHRONOLOGIE

Exécutif - Le tandem Amal-Hezbollah multiplie les rencontres, mais pas de solution en vue Nous ne voulons pas provoquer une crise gouvernementale, affirme Mohammed Khalifé

La crise politique née de la bouderie des ministres chiites n’est pas près d’être réglée, étant donné l’exacerbation de la polémique entre les forces du 14 mars et le tandem Amal-Hezbollah, en dépit de la volonté de dialogue et d’un retour à la normale, exprimée tant par les représentants de la majorité parlementaire que dans les milieux proches des deux formations chiites. Au lendemain de son retour du pèlerinage de La Mecque, le président du Parlement, Nabih Berry, a tenu samedi une réunion avec le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, pour évaluer l’évolution des contacts politiques entrepris, notamment en Arabie saoudite, afin de rapprocher les points de vue et discuter avec lui des perspectives de règlement de la crise gouvernementale dans le climat actuel. La réunion a été précédée d’un entretien de M. Berry avec le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammed Raad, à Aïn el-Tiné. Si les contacts politiques pour régler une crise qui se prolonge semblent officiellement suspendus pour le moment, il reste que la visite que les chefs du Parlement et du gouvernement doivent entreprendre ensemble demain au Koweït, pour présenter leurs condoléances aux dirigeants de cet émirat après le décès de cheikh Jaber al-Ahmed al-Sabah, favorisera une reprise des discussions au sujet du dossier gouvernemental. Entre-temps, le ministre de la Santé, Mohammed Khalifé (Amal), a affirmé que les ministres chiites n’ont aucune raison de démissionner et qu’ils continuent d’assumer leurs responsabilités « dans le souci de préserver l’intérêt des citoyens qui est à la base de notre participation au gouvernement ». « Tout est en suspens en attendant la poursuite du dialogue (en allusion aux contacts politiques). Si notre attitude était négative, nous aurions démissionné dès le début, mais nous ne souhaitons pas provoquer une crise gouvernementale. Nous continuons d’exercer nos activités et d’assumer nos responsabilités au sein de nos départements respectifs », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Même si notre présence au gouvernement répond au principe de la minorité et de la majorité, nous avons pleinement confiance dans nos partenaires, notamment le Premier ministre Fouad Siniora. Le Conseil des ministres ne prendra pas de décisions préjudiciables au pays au cours des réunions auxquelles nous n’assisterons pas. Sinon, qu’il assume ses responsabilités. » Selon M. Khalifé, le problème posé « peut être réglé dans le cadre du plan de dialogue prôné par M. Berry et souhaité par la plupart des parties politiques ». M. Khalifé a critiqué les appels lancés au dialogue « dans la mesure où ils ne sont pas associés de mesures pratiques prises en ce sens », avant de plaider en faveur d’un examen de tous les sujets conflictuels autour d’une table ronde, au sein des institutions. « Les réserves que nous exprimons et les appréhensions des autres seront examinées suivant leur importance », a-t-il dit, mettant en garde contre les polémiques et les tensions qu’elles engendrent.
La crise politique née de la bouderie des ministres chiites n’est pas près d’être réglée, étant donné l’exacerbation de la polémique entre les forces du 14 mars et le tandem Amal-Hezbollah, en dépit de la volonté de dialogue et d’un retour à la normale, exprimée tant par les représentants de la majorité parlementaire que dans les milieux proches des deux formations...