M. Siniora s’exprimait après un entretien à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec le président égyptien, Hosni Moubarak, et M. Hariri à l’issue d’une rencontre à...
Actualités - CHRONOLOGIE
Le Premier ministre prône des relations sans « vassalité » entre Beyrouth et Damas Siniora, au Caire, et Hariri, à Paris, pressent avec fermeté la Syrie de coopérer avec la commission d’enquête
le 13 janvier 2006 à 00h00
Le Pemier ministre, Fouad Siniora, et le chef du Courant du futur, Saad Hariri, ont tous deux pressé hier d’un ton ferme la Syrie de coopérer avec la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri.
M. Siniora s’exprimait après un entretien à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec le président égyptien, Hosni Moubarak, et M. Hariri à l’issue d’une rencontre à Paris avec le chef de l’État français, Jacques Chirac. Le chef du gouvernement s’est par ailleurs déclaré favorable à des relations « bonnes » et « sincères » entre le Liban et la Syrie, mais des relations qui ne soient pas fondées sur la « vassalité ».
« Nous voulons que la commission internationale mène son enquête sans aucune entrave et (...) espérons que la Syrie coopérera avec elle », a déclaré aux journalistes M. Siniora, cité par l’agence gouvernementale égyptienne MENA.
Il a également affirmé la nécessité de mettre « fin au soutien de la Syrie aux combattants palestiniens (prosyriens) hors des camps » de réfugiés au Liban.
« Il faut que la Syrie s’habitue à l’idée que le Liban est devenu indépendant », a encore insisté M. Siniora.
Le président égyptien a rendu compte à M. Siniora de ses récents entretiens avec son homologue syrien Bachar el-Assad, le roi Abdallah d’Arabie saoudite et le président Jacques Chirac.
M. Siniora, qui devait regagner Beyrouth en soirée, était arrivé en Égypte pour une visite de quelques heures en provenance d’Arabie saoudite.
Ces deux déplacements du chef du gouvernement interviennent quatre jours après deux visites éclair du président syrien en Arabie saoudite puis en Égypte.
À Paris, Saad Hariri s’est entretenu pendant une heure et demie au palais de l’Élysée avec M. Chirac, rapporte notre correspondant dans la capitale française, Élie Masbounji.
« Je m’attends à ce que la Syrie coopère avec la communauté internationale sur la mort de Rafic Hariri et j’espère qu’elle coopérera, car c’est dans l’intérêt de la Syrie, du Liban et de toute la région », a-t-il dit aux journalistes à l’issue de l’entretien.
Soulignant la gravité de la situation dans laquelle s’est mise la Syrie en ne répondant pas immédiatement aux demandes de la commission d’enquête internationale, M. Hariri a ajouté : « Ils n’ont pas le choix. » Il a averti que « s’il n’y a pas une coopération, il y aura des conséquences sur la Syrie, sur le régime syrien », qui sera placé dans une posture d’accusé.
Il a estimé que le refus de Bachar el-Assad d’être entendu par la commission internationale mènera à une crise grave entre la Syrie et le Conseil de sécurité.
Accusant indirectement le régime de Damas d’avoir commandité l’assassinat de Rafic Hariri, le député de Beyrouth a lancé aux journalistes : « Lorsque je me suis rendu sur les lieux de l’attentat, j’ai recueilli l’impression que le crime avait été perpétré par des gens qui étaient proches de nous. »
Interrogé sur les allégations de compromis entre Washington et Damas ou entre d’autres pays occidentaux et les autorités syriennes, M. Hariri a estimé qu’il n’y a pas eu et qu’il n’y aura aucune transaction à ce sujet. Les États-Unis avaient eux-mêmes démenti la veille les informations à ce sujet.
Sur la crise et gouvernementale et la bouderie des ministres chiites, Saad Hariri s’est voulu conciliant et rassurant, indiquant qu’il souhaitait vivement un retour de ces ministres à leurs postes et que tout le monde devrait placer l’intérêt supérieur du Liban au-dessus de toute autre considération.
Il a toutefois précisé que tout arrangement pour le retour des ministres chiites au sein du gouvernement devrait se faire sans qu’aucune partie ne soit lésée ou n’ait l’impression de l’être.
Le Pemier ministre, Fouad Siniora, et le chef du Courant du futur, Saad Hariri, ont tous deux pressé hier d’un ton ferme la Syrie de coopérer avec la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri.
M. Siniora s’exprimait après un entretien à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec le président égyptien, Hosni Moubarak, et M. Hariri à l’issue d’une rencontre à...
M. Siniora s’exprimait après un entretien à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec le président égyptien, Hosni Moubarak, et M. Hariri à l’issue d’une rencontre à...
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