Le mouvement, qui a rejeté les accords d’Oslo de 1993...
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L’État hébreu ne tolérera pas une Autorité palestinienne « terroriste », prévient Mofaz Le Hamas omet de mentionner la destruction d’Israël dans son manifeste électoral
le 13 janvier 2006 à 00h00
Le principal dirigeant politique du Hamas à Gaza, Mahmoud Zahar, a déclaré hier au New York Times que le mouvement intégriste pourrait continuer à observer une trêve de facto avec Israël s’il n’était pas « provoqué ». Fondé durant la première intifada (1987-1993), le Hamas est voué à la destruction de l’État hébreu.
Le mouvement, qui a rejeté les accords d’Oslo de 1993 et revendiqué depuis lors nombre d’attentats meurtriers, se soumet cette année pour la première fois au verdict des urnes, fort du rôle qu’il s’attribue dans le retrait israélien de Gaza. Le Hamas, crédité d’au moins un tiers des voix face à un Fateh rongé par la corruption et les divisions, s’emploie à desserrer la mainmise de celui-ci sur les institutions palestiniennes. Pragmatisme est le mot d’ordre, a expliqué à Reuters Ghazi Hamad, un des dirigeants du mouvement à Gaza, où il brigue lui-même un siège au Conseil législatif palestinien. « Pour le Hamas, il s’agit de trouver le meilleur moyen d’obtenir le soutien du public », a confié M. Hamad au sujet de la profession de foi électorale du mouvement. « Pour que notre message passe mieux, à l’intérieur comme à l’extérieur, le Hamas parle de ce qu’il est vraiment capable d’apporter aux Palestiniens sur la voie du recouvrement de leurs droits », a-t-il ajouté. La profession de foi, distribuée aux médias et dans les foyers palestiniens, réaffirme que le Hamas est attaché à un « État palestinien pleinement souverain avec Jérusalem pour capitale » ainsi qu’à « la résistance armée pour mettre fin à l’occupation ». Mais elle ne fait pas mention de la charte fondatrice de 1988 dans laquelle le Hamas appelait à la destruction d’Israël et à l’établissement, en lieu et place, de l’État palestinien. Ce silence, qui tranche avec les diatribes enflammées de certains candidats dans les meetings électoraux, est voulu mais n’implique pas, selon M. Hamad, la reconnaissance d’Israël. Il estime que le Hamas pourrait accepter une solution provisoire consistant à créer un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza.
Les Israéliens pressent le président palestinien Mahmoud Abbas de mettre au pas les mouvements armés, faute de quoi il ne peut espérer renouer le fil des négociations en vue d’une paix durable. Par la voix de son ministre de la Défense, Shaoul Mofaz, l’État hébreu a exigé hier que M. Abbas présente, immédiatement après les législatives palestiniennes, un plan de désarmement des groupes armés. « Sans ce projet, nous ne serons pas en mesure à l’avenir de faire des progrès vers un dialogue avec les Palestiniens », a-t-il prévenu. « Nous n’accepterons pas une Autorité (palestinienne) terroriste après les élections et nous exigeons de Mahmoud Abbas (le président de l’Autorité palestinienne) qu’il présente un plan en vue du démantèlement des organisations terroristes », a insisté M. Mofaz. En outre, dimanche, le Conseil des ministres israélien doit donner son feu vert à l’ouverture de bureaux de vote à Jérusalem-Est, mettant ainsi un terme au litige qui a longtemps menacé la tenue du scrutin palestinien.
Enfin, sur le terrain, un kamikaze palestinien s’est fait exploser hier près d’un groupe de soldats israéliens qui procédaient à des arrestations dans la ville de Jénine, en Cisjordanie. Aucun militaire n’a été blessé. Par ailleurs, 3 Palestiniens ont été blessés par des tirs de policiers qui ont ouvert le feu sur une voiture suspecte devant la maison du ministre de l’Intérieur, Nasr Youssef, près de Ramallah en Cisjordanie.
Le principal dirigeant politique du Hamas à Gaza, Mahmoud Zahar, a déclaré hier au New York Times que le mouvement intégriste pourrait continuer à observer une trêve de facto avec Israël s’il n’était pas « provoqué ». Fondé durant la première intifada (1987-1993), le Hamas est voué à la destruction de l’État hébreu.
Le mouvement, qui a rejeté les accords d’Oslo de 1993...
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