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Nucléaire - Téhéran s’apprête à relancer aujourd’hui ses activités sensibles L’Iran négocie avec la Russie sur l’enrichissement d’uranium

L’Iran poursuivait hier ses discussions avec la Russie sur une proposition russe d’enrichissement d’uranium iranien sur le sol russe, alors même que Téhéran s’apprête à relancer des activités nucléaires sensibles. «Le processus des négociations est positif et celles-ci ont le potentiel de déboucher sur des plans effectifs », a dit le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, dans son point de presse hebdomadaire. Une délégation de Moscou a entamé samedi des négociations à Téhéran sur le plan russe d’un enrichissement d’uranium iranien en Russie. Cette proposition, soutenue par les États-Unis et l’Union européenne, vise à empêcher l’Iran de procéder à l’enrichissement sur son propre territoire. Mais comme l’a rappelé M. Assefi, « différents plans sont à l’étude, l’essentiel étant que les droits de l’Iran soient respectés ». Les responsables iraniens ont affirmé à plusieurs reprises que la proposition russe n’était acceptable qu’à condition que l’Iran puisse procéder à l’enrichissement d’uranium également sur son territoire. Ce procédé permet d’obtenir aussi bien le combustible nucléaire qu’une charge atomique. Or l’Iran a informé mardi dernier l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de son intention de reprendre aujourd’hui des activités liées à la technologie nucléaire, suspendues il y a deux ans. L’AIEA et les Occidentaux l’ont engagé à ne pas passer à l’acte, en jugeant qu’un tel geste compromettrait gravement la prochaine reprise des négociations entre l’Union européenne et l’Iran sur son programme nucléaire. L’agence craint que Téhéran ne revienne sur la suspension de ses activités liées à l’enrichissement d’uranium, engagée à partir d’octobre 2003. Hier, M. Assefi a répété la position de Téhéran selon laquelle les Occidentaux devraient faire une distinction entre les activités d’enrichissement à but scientifique, et celles à but industriel. « La recherche a sa propre définition, nous la connaissons, l’agence la connaît et les Européens aussi, demandez aux Européens ce que cela signifie », a-t-il ajouté. Mais ce distinguo est inacceptable pour les Occidentaux, qui considèrent que la reprise de toute activité liée à l’enrichissement, y compris dans un seul but scientifique, équivaudrait à franchir une ligne rouge. L’enrichissement constituerait un point de non-retour avant une saisine du Conseil de sécurité des Nations unies, implicitement prévue dans une résolution adoptée fin septembre par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA. « Nous avons déclaré que nous étions prêts à commencer le travail (de levée des scellés des centres de recherche) demain (lundi) et cela dépend maintenant de l’agence de se déclarer prête également », a dit M. Assefi. La levée des scellés ne requiert pas la présence formelle des inspecteurs de l’AIEA si elle concerne des sites où la suspension des activités a été volontaire et donc non soumise aux obligations du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), selon un diplomate proche de l’agence à Vienne. « Nous sommes en contact étroit avec l’agence, des agents de l’AIEA sont venus récemment », a encore dit M. Assefi. Mais samedi, un porte-parole de l’agence onusienne a déclaré à l’AFP à Vienne que les inspecteurs se trouvaient en Iran pour une mission de routine et que l’agence n’avait « toujours pas reçu de clarification » sur les intentions iraniennes. Dans la soirée, l’AIEA a également jugé insuffisante une lettre reçue de Téhéran dans laquelle l’Iran donne « quelques informations » sur la reprise de ses activités de recherches. Une porte-parole a cependant ajouté que l’agence devait recevoir une autre lettre précisant les intentions iraniennes.
L’Iran poursuivait hier ses discussions avec la Russie sur une proposition russe d’enrichissement d’uranium iranien sur le sol russe, alors même que Téhéran s’apprête à relancer des activités nucléaires sensibles.
«Le processus des négociations est positif et celles-ci ont le potentiel de déboucher sur des plans effectifs », a dit le porte-parole du ministère iranien des...