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ISRAËL - Les médecins vont tenter aujourd’hui de sortir Sharon du coma Olmert prend la relève à la tête du cabinet et de Kadima

Les médecins vont tenter de sortir le Premier ministre israélien Ariel Sharon du coma artificiel ce matin pour déterminer l’état de son cerveau, mais ils écartent déjà son retour aux affaires. De son côté, le Premier ministre par intérim, Ehud Olmert, a reçu l’appui de l’ancien dirigeant travailliste Shimon Peres et de l’ancien chef du Shin Beth, le service de sécurité intérieur, Avi Dichter, pour succéder à M. Sharon à la direction du parti Kadima. «Demain matin débutera le processus de diminution de l’anesthésie et l’examen du fonctionnement neurologique du Premier ministre », a déclaré hier le professeur Shlomo Mor Yossef, directeur de l’hôpital Hadassah Ein Kerem, où est hospitalisé depuis mercredi M. Sharon, 77 ans, après une grave hémorragie cérébrale. « L’état du Premier ministre demeure toujours critique mais stable et il y a une amélioration dans l’image du cerveau donnée par le scanner », a poursuivi le professeur. Il a souligné que l’équipe d’experts au chevet du Premier ministre avait décidé d’entamer ce processus réversible de diminution de l’anesthésie à condition que « l’état de santé du Premier ministre ne connaisse pas de changement significatif » d’ici là. Mais si les médecins semblent plus confiants sur les chances de survie du Premier ministre, opéré à trois reprises pour stopper l’hémorragie, ils ont d’ores et déjà averti que son état ne lui permettrait plus de diriger le pays. « Il ne continuera pas à être Premier ministre, mais peut-être sera-t-il en mesure de comprendre et de parler », a déclaré le neurochirurgien José Cohen. Un médecin de la direction de l’hôpital Hadassah a confirmé à l’AFP sous couvert d’anonymat qu’il était « plus que probable qu’Ariel Sharon ne pourra pas continuer à être Premier ministre ». Selon lui, le Premier ministre « risque d’être paralysé ou de souffrir d’autres maux qui l’empêcheront d’exercer ses fonctions ». Les Israéliens et les dirigeants de la communauté internationale semblent en tout cas s’être faits à l’idée de la fin politique de l’ère Sharon, en affirmant craindre pour les chances de paix dans la région. Il y a quelques jours encore, M. Sharon, qui domine la vie politique en Israël depuis cinq ans, était donné avec son parti Kadima grand favori des prochaines élections législatives anticipées du 28 mars. M. Olmert, qui devra normalement gérer les affaires jusqu’aux élections, a ouvert pour la première fois, hier, le Conseil des ministres hebdomadaire en assurant que les institutions fonctionnaient en l’absence de M. Sharon. « La démocratie d’Israël est forte et ses institutions fonctionnent sérieusement et comme il faut, a-t-il dit. Nous avons été heureux d’apprendre qu’il y avait une lueur d’espoir », a ajouté M. Olmert. M. Olmert a ensuite adressé un message rassurant aux milieux économiques à la suite de la baisse de la Bourse de Tel-Aviv jeudi sous l’effet de l’hospitalisation d’Ariel Sharon, compensée en grande en partie par une remontée de l’ordre de 2,5 points. Au cours d’une conférence de presse, il a déclaré qu’il entendait garder la direction du Trésor et s’est félicité de la forte croissance économique d’Israël qui a atteint son niveau le plus élevé depuis 5 ans en 2005, avec 5,2 % contre 4,2 % en 2004. M. Peres, 82 ans, a estimé pour sa part que M. Olmert conduirait la liste Kadima aux élections. Il a également indiqué qu’il serait probablement lui-même sur la liste Kadima des candidats, mais qu’il n’envisageait pas de briguer le poste de Premier ministre. Par ailleurs, M. Dichter, qui a récemment rejoint Kadima, a déclaré « accepter entièrement la direction de M. Olmert », dans une interview télévisée, affirmant que ce dernier « avait toute la confiance » des responsables sécuritaires et militaires du pays. De son côté, l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié de « grand leader » d’Israël son rival politique Ariel Sharon, sur la chaîne américaine de télévision CNN. « Vous pouvez être d’accord avec lui ou en désaccord mais (...) il est impossible de ne pas apprécier et respecter son leadership. C’est un grand leader », a dit M. Netanyahu. « Je pense que l’histoire sera juge de chaque acte mais je ne pense pas que l’histoire jugera sévèrement Sharon au regard de l’ensemble de ses contributions à la sécurité d’Israël », a-t-il dit. M. Netanyahu s’est refusé à discuter des élections en raison de l’état de santé de M. Sharon.
Les médecins vont tenter de sortir le Premier ministre israélien Ariel Sharon du coma artificiel ce matin pour déterminer l’état de son cerveau, mais ils écartent déjà son retour aux affaires. De son côté, le Premier ministre par intérim, Ehud Olmert, a reçu l’appui de l’ancien dirigeant travailliste Shimon Peres et de l’ancien chef du Shin Beth, le service de sécurité...