Le secrétaire au Trésor américain John Snow a fait part de son optimisme hier sur l’économie américaine, affirmant que l’inflation était sous contrôle, et à nouveau appelé les autorités chinoises à manifester plus de souplesse dans leur politique de change. Il a qualifié de « pas important » l’assouplissement décidé par Pékin en juillet dernier en matière de change mais ajouté que « maintenant, ils doivent progresser encore ». Il n’a pas non plus fait part d’inquiétudes sur le risque de voir les Chinois procéder à des mouvements massifs de vente des titres de dette américains qu’ils détiennent. L’inflation est « tout à fait sous contrôle », a estimé M. Snow. « L’économie croît à un rythme annuel d’environ 4 % et cela est une performance forte », a-t-il affirmé. Il a rappelé les bons chiffres de l’emploi avec la création de 4,5 millions d’emplois ces trois dernières années. Les chiffres des demandes hebdomadaires d’allocations chômage publiés hier au moment où M. Snow s’exprimait ont montré une chute de 35 000 au cours de la semaine achevée le 31 décembre par rapport à la semaine précédente, s’inscrivant à 291 000. Ces chiffres sont les plus bas depuis septembre 2000 et très inférieurs aux prévisions des analystes qui tablaient sur 320 000 demandes initiales pendant la période sous revue. Interrogé sur l’inversion de la courbe des taux obligataires, qui a vu récemment le taux de rendement des obligations du Trésor à dix ans passer sous celui des obligations à deux ans, John Snow a affirmé que celle-ci n’était plus désormais le signe annonciateur d’une récession économique comme cela avait été le cas dans le passé. Il a indiqué que le Trésor allait réintroduire en février les émissions d’obligations à 30 ans car « le marché souhaite avoir des instruments à plus long terme ». L’émission de ces titres à 30 ans avait été interrompue au début des années 2000. Il a toutefois estimé que les risques pesant sur l’économie américaine venaient de la hausse des prix de l’énergie et du déficit budgétaire. Interrogé sur les risques d’explosion d’une éventuelle « bulle spéculative » sur le marché immobilier américain, M. Snow a indiqué qu’il y avait eu « un ralentissement du rythme d’augmentation » des prix, mais que les inquiétudes sur l’existence d’une « bulle » ne lui apparaissaient « pas fondées ».